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Euro 2005 : La victoire enfin ! Weis de retour ?

vendredi 9 septembre 2005

La Fédération Française de Basket négocie actuellement auprès du Lagun Aro Bilbao pour permettre au pivot Frédéric Weis (2,17 m, 28 ans) de rejoindre l’Equipe de France. En marge de ce retour très médiatisé, l’Equipe de France a renoué hier soir avec la victoire en battant l’Ukraine 96-83.

C’est d’abord le Directeur Technique National Jean-Pierre de Vincenzi qui a admis hier soir avoir été en contact avec Fred Weis pour que le plus grand pivot du basket français rejoigne l’Equipe de France. Weis a accepté, mais son club, le Lagun Aro Bilbao, s’est montré réticent à libérer son joueur après avoir dans un premier temps donné son accord. Le président de la FFBB Yvan Mainini, actuellement en Turquie avec l’Equipe de France féminine, doit aujourd’hui discuter du cas Weis avec son homologue espagnole, les dirigeants basques se rapportant à un règlement de la FIBA qui impose aux équipes nationales de prévenir le club trente jours avant la sélection d’un joueur. Le président de la Fédération Française se montrait toutefois optimiste quant aux chances de Frédéric Weis de rejoindre l’Equipe de France aujourd’hui ou demain.

Le chaînon manquant ?
Claude Bergeaud veut tester Weis dans le cadre du tournoi de Limoges mais celui-ci vient tout juste de débuter sa préparation et risque de manquer de rythme. Le sélectionneur français cèderait-il à la panique, jugeant à quelques jours de l’Euro que son groupe ne pourra pas réussir sans la présence d’un pivot de grande taille ? Probablement pas. Bergeaud déclarait ainsi la semaine dernière à l’hebdomadaire BasketNews « On ne peut pas être champions d’Europe. On ne peut pas. Pour être champion, il faut gagner le dernier match. Or, tu as été vu pendant toute la compétition, tu compenses, tu bricoles mais, au bout, l’équipe que tu as en face de toi, de toutes façons, elle est énorme. Tu peux pas ». Le sélectionneur ajoute même « La Serbie se présente quand même avec des ailiers de 2,07 m. Des ailiers ! Nous, si on avait çà au pivot, çà serait pas mal. En bout de chaîne, ils vont user tous ces grands. Ce sont des équipes que tu peux jouer une fois. Mais sur la durée... »

Giffa ? Marquis ? Schmitt ?
Si la sélection de Fred Weis se confirme, Claude Bergeaud va devoir écarter un des intérieurs présents depuis le début de la préparation. Ainsi Sacha Giffa, Claude Marquis et Jérôme Schmitt voient se profiler à l’horizon l’ombre inquiétante de Fred Weis qui pourrait réduire à néant leurs rêves d’Euro. La mise à l’écart de l’un de ces joueurs serait probablement vécu comme une injustice par celui-ci. Ces trois joueurs ont de plus, malgré un temps de jeu réduit, livré une bonne performance hier soir face à l’Ukraine.

Fin de série
Le possible retour de Fredzilla a presque fait oublier la victoire (96-83) de la France face à l’Ukraine hier soir, mettant ainsi fin à une série de cinq défaites consécutives en préparation de l’Euro 2005. Les Français ont montré deux visages diamétralement opposés lors de cette rencontre.
L’entame de match a été très inquiétante, puisqu’il a fallu attendre quatre minutes pour que Boris Diaw ouvre le compteur français. Surpris par la polyvalence des intérieurs ukrainiens Slava Medvedenko et Olek Pecherov, tous deux capables d’alterner jeu intérieur et jeu extérieur, les Français peinent à mettre la machine en route et retombent dans leurs travers. Manquant d’intensité, l’Equipe de France piétine en attaque et présente un repli défensif déficient, étant même devancée en contre-attaque par l’intérieur des Lakers Slava Medvedenko. Heureusement pour les Bleus, Boris Diaw colmate les brèches et inscrit 9 des 11 premiers points français.
C’est l’entrée en jeu d’Antoine Rigaudeau, à la place d’un Tony Parker manquant de rythme, qui va servir de détonateur. Menés 20-11, les Français vont infliger un 8-0 aux Ukrainiens, grâce notamment à une grosse activité de Cyril Julian et Claude Marquis sous les panneaux. Auteur d’un lay-up au buzzer pour clore le premier quart-temps (19-20), Antoine Rigaudeau inscrit deux paniers primés en début de deuxième période pour permettre à la France de passer devant. Le capitaine de l’Equipe de France rassure mais la défense française est encore trop permissive pour permettre aux Bleus de s’installer définitivement en tête.
Pour y remédier, Claude Bergeaud fait tourner son effectif et teste de nombreuses configurations. Menés 29-27, les Français infligent un 8-0 à l’Ukraine avec Tony Parker et Antoine Rigaudeau associés à l’arrière. Les Ukrainiens profitent d’un répis pour revenir une nouvelle fois à égalité (38-38). Mais Tony Parker monte en régime à l’approche de la mi-temps et marque les 5 derniers points du second quart-temps que les Français terminent en tête (45-38) au bénéfice d’un 7-0.
En début de seconde mi-temps, les Français s’appuient sur une défense aggressive pour développer leur jeu rapide en attaque. Ils parviennent enfin à exprimer leurs qualités athlétiques. A l’image de Cyril Julian, les intérieurs français compensent leur manque de taille par leur combativité et leur intensité. Ils dominent les grands intérieurs ukrainiens au rebond et obligent le coach Gennadiy Zashchuk a passé en zone. Mais rien n’y fait et les Bleus s’envolent, menant de +18 (60-42) au bénéfice d’un 15-4. Slava Medvedenko est le seul joueur ukrainien à pouvoir s’exprimer face à la défense des Bleus et permet à son équipe de rester sous la barre des 20 points d’écart (72-58 à l’issue du dernier quart). Les dernières dix minutes de jeu voient les deux équipes baisser d’un ton. Les Français gèrent l’écart et Bergeaud en profite pour continuer ses rotations, permettant à ses douze joueurs de fouler le parquet. En fin de match, Mickaël Pietrus, visiblement frustré (2 points à 0/4, 5 rebonds, 3 passes décisives et 3 balles perdues en 17 minutes), tente des dunks spectaculaires sans succès.

Parker, Julian et Rigaudeau montent en régime
On a pu voir, notamment dans le troisième quart-temps, que Tony Parker, Cyril Julian et Antoine Rigaudeau montent en régime tandis que Boris Diaw continue à évoluer au plus haut niveau. TP a terminé meilleur marqueur français (22 points à 9/17) et meilleur passeur du match (12 passes décisives). "Le Roi" a fait de loin son meilleur match depuis le début de la préparation avec 16 points à 5/8 en seulement 15 minutes. Cyril Julian a terminé meilleur rebondeur du match avec 8 prises, dont 5 offensives (voir les stats).
La défense française n’a rien pu faire face à l’intérieur des Lakers Slava Medvedenko, meilleur marqueur de la rencontre avec 25 points à 9/17 et 6 rebonds. Le prospect NBA Olek Pecherov (2,12 m, 19 ans) a également impressionné avec 19 points à 7/8, dont 2/2 à trois points, et 6 rebonds.

Plus de constance face aux Bulgares
Les Français doivent désormais réussir à jouer durant tout le match comme ils l’ont fait durant le troisième quart-temps. Ils ont besoin de constance pour éviter les trous d’air provoqués par des sautes de concentration qui se traduisent par des pertes de balle ou des absences de repli défensif. Ce soir contre la Bulgarie, avec ou sans Fred Weis, les Français doivent terminer de se rassurer avant d’affronter samedi la Turquie. Hier, les Turques ont battu la Bulgarie 73-67. Ils ont toutefois déroulé en seconde période après avoir mené 51-29 à la mi-temps. Mirsad Turkcan a mené la Turquie avec 18 points et 7 rebonds tandis que Todor Stojkov a inscrit 19 points avec 4 rebonds et 4 passes décisives pour la Bulgarie (voir les stats).