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Exploit de Villeurbanne à Pau-Orthez, Roanne à une marche de la Pro A

mercredi 19 juin 2002, par Romain Luperini

Villeurbanne, maître de son sujet, a réussi une très belle opération en s’imposant devant Pau-Orthez (77-68) en finale aller du Championnat de France ProA sur le terrain de Pau, champion en titre. Dans les barrages, Roanne s’est imposé 93 à 69 devant Châlons. Ce dernier mené 1-0 devra s’imposer samedi prochain sur son parquet pour entretenir le rêve de la pro A. A noter côté Roanne les 22pts de Ball, 15pts de Forbes et 16pts de Kante et les 24pts de Davis coté Châlons.

L’ASVEL peut espérer cette fois remporter le titre qu’elle attend depuis 21 ans, dimanche dans sa salle lors de la rencontre retour. Un éventuel match d’appui est programmé le samedi 29 juin à Pau.

Pau-Orthez, champion sortant, était considéré comme le favori pour tous les observateurs. Pourtant les statistiques offraient une image différente de la 19e finale, toutes compétitions confondues, du président béarnais Pierre Saillant (en 35 ans) : celle d’un combat égal, à en croire les 41 victoires pour chaque équipe en 82 rencontres.

Cette parité ne restait pas longtemps une réalité sur le terrain. Très vite, les hommes de Claude Bergeaud prenaient leur distance (13-7, 6e). Roger Esteller, excellent, montrait la voie à trois points.

Comme Florent Piétrus, les Béarnais travaillaient bien en défense. Ils empêchaient notamment les Rhodaniens de passer à l’intérieur. Dans le même temps, ils limitaient parfaitement les ouvertures pour les tirs extérieurs.

L’ASVEL trouvait des solutions, réagissait. Hill s’offrait quelques libertés. Un panier primé puis un deuxième à deux points et un troisième de Sy ramenaient l’écart (17-14, 8e).

Et même si M. Piétrus inscrivait deux lancers francs avant la fin du premier quart-temps (19-14), les dauphins de la saison régulière se sentaient visiblement mieux.

Cette impression se confirmait. En moins de quatre minutes, l’ASVEL recollait aux basques des Palois (23-22). Le collectif fonctionnait beaucoup mieux, les Rhodaniens réussissant à passer dans la raquette avec Radulovic ou Vujcic.

Esteller s’énerve

Les coéquipiers de Didier Gadou, fêté pour ce qui pourrait être son dernier match à domicile, se montraient, eux, moins à l’aise et perdaient beaucoup de ballons.

Avec un Bonato (8 pts) toujours combatif, mais aussi adroit à trois points, Villeurbanne prenait confiance, à l’image de Petrov qui rentrait une tentative de quelque 10 mètres (24-32, 17e). Les Rhodaniens regagnaient donc les vestiaires avec un petit matelas (31-39).

Devant plusieurs joueurs de Biarritz venus présenter le Bouclier de Brennus au public béarnais avant le match, les Palois voyaient l’écart grandir (33-45, 24e). Et s’énervaient. Dans le mauvais sens pour Esteller (contre l’arbitre, très critiqué), dans le bon pour Lukovski. Le Yougoslave arrêtait l’hémorragie et regonflait le moral atteint de ses coéquipiers (42-48, 26e).

Ce renouveau, complété par l’assurance d’Esteller encore adroit à trois points (5/8), ne suffisait toutefois pas pour combler totalement le retard. Au contraire, avec beaucoup de sang froid, Villeurbanne reprenait ses aises (51-60).

Les Rhodaniens restaient d’un calme olympien. Ils ne lâchaient plus la victoire qui s’offraient à eux, face à une équipe béarnaise au sein de laquelle Esteller, lui, continuait de s’énerver.

Au point de prendre deux fautes techniques. Et de permettre aux hommes de Bogdan Tanjevic de conserver l’avance que Fauthoux et lui-même avaient tenté de réduire.

Les stats de la rencontre :

- Pau-Orthez : Fauthoux (3), Lukovski (15), M. Pietrus (9), Esteller (18), F. Pietrus (5), Lewis (2), Diaw (6), Milling (2), Sellers (8)

- Villeurbanne : Radulovic (8), Sy (8), Ade-Mensah (3), Vujcic (15), Bonato (11), Petrov (10), Hill (10), Nees (2), Freeman (10)

- Article fourni par AFP