1ere demi-finale : Panathinaikos 77-69 Montepaschi Siena
- Mike Batiste
Caramba, encore raté pour la Montepaschi Siena, qui une fois de plus, s’incline en demi-finale . Tout avait pourtant bien commencé pour les joueurs de Pianigiani, hyper-dominateurs au rebond offensif (7 dans le seul premier quart temps, 18 à la fin du match), face à des Grecs poussifs et qu’on aurait dit mal réveillés. Bizarrement, Sienne n’a jamais réellement profité de cette domination au rebond et n’a pas dépassé 8pts d’avance, un petit écart qu’il eut fallu faire fructifier pour faire douter les hommes d’Obradovic.
Ce dernier, dont on peut se demander comment il peut terminer un match sans prendre une faute technique, n’a pas mis longtemps à recadrer ses Verts, qui dans le sillage d’un Nick Calathes impeccable (15pts 6rebds) et d’un Antonis Fotsis non moins efficace, souvent dans le rôle du briseur de rêves italiens puisqu’il conclut plus d’une fois les possessions importantes pour casser des séries italiennes. Devant à la pause (40-36), le Pana ne serait plus inquiété . Sans être royal non plus (aucun point pendant 3 minutes à la reprise), le club grec avançait dans cette seconde période tout en gestion, à l’image d’un Diamantidis, aussi sobre dans le jeu qu’énorme dans les stats puisqu’il finit le match à 22 d’évaluation avec...3 tirs tentés. Le maestro a une nouvelle fois montré la voie, quand Sienne a clairement manqué d’un leader offensif. Solides au rebond mais indisciplinés (30 fautes, et plusieurs joueurs rapidement en « foul trouble », Sienne était un tout petit peu en dessous, comme à chaque fois en fait.
Tout le monde connaît l’histoire de la qualification du club transalpin, concassé au Pirée et finalement vainqueur en 4 matches . Dans ce contexte, assorti d’une domination toujours présente mais moins nette en Championnat, Sienne est tout de même, encore une fois au final 4. Une régularité qui fait penser à celle de Lyon en football en ligue des champions, toujours présent mais jamais le meilleur.
Quant au Pana, il aura, quoiqu’il arrive, un adversaire plus doué offensivement, que ce soit Maccabi ou le Pana . Bien que largement dominés en nombre par les jaunes du Maccabi, le peuple vert saura répondre présent.
2e demi-finale : Maccabi Tel Aviv 82 -63 Real Madrid
- Jeremy Pargo
Ce fut trop facile pour le Maccabi, qui a presque joué à domicile devant 7000 fans tout de jaunes vêtus. Alors certes, la première mi-temps ne ressemblait pas à ce qu’on attendait, après une première demi défensive, atteinte sur le score de 32-29 pour le club nation, mais loin du style de jeu qu’on lui connait. Pour les points, il fallait attendre la seconde mi-temps, les hommes de David Blatt en scorant 50, quand Madrid de son côté ne peut en inscrire que 34. Bien que déjà en retard (55-48), le Real mit définitivement un genou à terre au début du 4e quart-temps, lorsque Chuck Eidson (19pts 8rebds 6 int) prit le match à son compte. 2 tirs à 3pts (il fut ensuite imité par Pargo), des interceptions (6, record de l’Euroleague pour un final four), des rebonds, l’ancien Strasbourgeois fit absolument tout ce qu’il voulu pour mettre son équipe à l’abri. Tomic et Reyes, côté madrilène, ont fait l’essentiel du boulot mais le talent d’Eidson était trop évident sur ce match, vite plié.
Pour son retour après 15 ans d’absence en demi-finale, Madrid n’aura existé qu’une seule mi-temps. On ne peut pas dire que cela ait peiné les supporters locaux (1000 spectateurs madrilènes et...bien peu d’autres supporters ibériques dans la salle). Les supporters israéliens ont de toute manière depuis longtemps "confisqué" l’ambiance de la salle, comme à l’accoutumée. Programmée avec 4h30 d’avance pour les raisons que l’on sait et les aménagements consentis par l’Euroleague en respect de la loi israélienne, la finale contre le Pana promet d’être électrique. Certains médias ont parlé d’une finale de substitution en l’absence de l’Olympiacos et du Barça. L’opposition de style sera dans tous les cas superbe.