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Nationale 1 : Demetrius Porter, envers et contre tous...

mardi 13 novembre 2001

Parmi les prétendants annoncés à la montée en Pro B, Orléans semble ne pas parvenir à trouver le bon tempo, notamment à l’extérieur. Les raisons invoquées sont nombreuses, mais il est certainement très clair que l’arrivée à l’intersaison d’un nouveau coach et de six nouveaux joueurs bouleverse une équipe... Azzedine Labouize assume aujourd’hui ses choix mais reste convaincu que le principal problème résulte d’une envie collective... Parmi les options choisies, il a opté pour un américain nommé Demetrius Porter.

Rien d’extraordinaire me direz vous... certes, mais là où les différents favoris ont choisi de confier le poste 3 ou 4 à un américain costaud et expérimenté, l’équipe du Loiret a préféré un joueur d’1.80m âgé de 23ans ! Car il s’agit bien d’un meneur-arrière dont nous parlons. En effet, Demetrius Porter se différencie fondamentalement de ses compatriotes puisqu’il constitue le seul meneur US de Nationale 1. Sorti au printemps dernier de l’université californienne de Fresno State, ce joueur présentait la particularité d’avoir effectué ses trois premières années universitaires au poste de meneur avant d’être décalé au poste d’arrière au cours de son année Senior... Opération visiblement réussie puisqu’il compilait la saison passée : 15.1 pts, 3 passes décisives, 1.7 interceptions et 39% à 3pts. (pour les accros de NCAA, c’est l’excellent freshman Tito Maddox qui a pris le poste 1) Arrivé en provenance de Rodez pour prendre en main l’équipe Orléannaise, Azzedine Labouize semble avoir fait rapidement le même choix que le coach de Fresno State. Sébastien Houdas et Simon Darnauzan se voyant ainsi confier le poste de meneur. Porter ne possède pas la taille des arrières de Nationale 1 mais il est bien plus rapide et surtout il apparaît insaisissable balle en main. Visiblement très à l’aise sur jeu débridé, il n’en est pas moins un très bon shooteur... Autre avantage indéniable, Porter reprend régulièrement la mène lorsqu’il s’agit de conserver la balle ou encore de gérer au mieux les 24 secondes en fin de quart-temps. Après un temps d’adaptation compréhensible, il semble avoir pris conscience depuis quelques matchs du caractère fondamental de son apport des deux côtés du terrain. Car s’il est clair que son impact offensif est sans reproche (21.8pts de moy.), son sens du placement en défense et son instinct à jouer la ligne de passes en font également un défenseur à redouter. Spectaculaire, adroit et un brin malin, il constitue sans nul doute un bon choix... car prendre la succession dans le coeur des supporters Orléannais de joueurs comme Rashard Lee (en 1999) ou Eric Joldersma (en 2000) n’est pas chose aisée. Seul bémol à cette belle histoire, Orléans est souvent dominé aux rebonds par des équipes plus "aériennes"... Lorsque les hommes d’Azzedine Labouize comprendront qu’il faut, dès lors, défendre à cinq, tout le potentiel de Porter s’exprimera encore plus... La nationale 1 a besoin de diversité et Demetrius Porter arrivera peut-être à faire regretter à certains le choix de l’ailier/intérieur US... tout le monde ne pouvant certainement pas avoir les qualités d’Elliot Henderson !