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Nationale 2 : Derrick White (Serres Gaston) en interview...

mercredi 25 septembre 2002

Arrivé cet été à Serres Gaston en provenance des Etats-Unis, Derrick White (ailier US, 1.95m) nous a accordé en toute simplicité une interview sur le ton de l’honnêteté...

Fred : Comment es-tu arrivé à Serres Gaston en Nationale 2 ?

Derrick White : Tout simplement grâce à Basket Info et à toi qui m’avaient permis de trouver cette place. C’est la troisième fois que je viens en France (ndlr : il avait participé au camp BIG édition 2000 et 2001) et l’année passée, j’avais eu quelques contacts avec des équipes en Pro B. Cependant mon ancien agent avait peut-être demandé trop d’argent... Du coup, les clubs avaient choisi des joueurs moins expérimentés.

Fred : Comment trouves-tu ta nouvelle vie en France ?

Derrick White : Ma nouvelle vie est vraiment très bien. Ici, les gens sont très gentils et ils m’aident beaucoup car je ne parle pas encore très bien le français. Mais j’apprends chaque jour un peu plus !

Fred : La vie française est certainement très différente de la vie quotidienne américaine, qu’en est-il au niveau du basketball ?

Derrick White : Ici le basketball est très différent. Ce n’est pas aussi physique qu’aux Etats-Unis surtout en défense. Mais je pense réellement que le niveau général est meilleur que la NCAA... Beaucoup de jeunes joueurs français pourraient évoluer sans problème en NCAA. D’ailleurs dans les compétitions de jeunes, les américains sont souvent battus.

Fred : Quel est ton objectif cette saison et plus encore pour les années à venir ?

Derrick White : Cette saison, je souhaite aider mon club à terminer le plus haut possible dans la poule B et peut-être à monter en Nationale 1. Après pour ma carrière, la NBA reste mon objectif principal et je sais que certaines équipes me suivent toujours depuis ma sortie d’université. Durant l’été prochain, je participerai certainement un camp NBA dans l’optique d’obtenir une chance… mais si cela ne marche pas, j’espère évoluer au plus haut niveau en Europe comme en Pro A, en Espagne ou en Italie.

Fred : Après une très bonne carrière universitaire, tu débutes seulement ta carrière en Europe après quelques expérience aux USA, pourquoi avoir attendu pour traverser l’Atlantique ?

Derrick White : Bonne question ! En fait, j’ai un fils âgé de 2 ans resté aux USA et je souhaitais attendre qu’il connaisse réellement qui était son père et l’amour que j’ai pour lui avant de lancer ma carrière de l’autre côté de l’Atlantique...

Fred : Après deux matchs de championnat, penses-tu que tu peux être un des joueurs dominant de la Nationale 2 ?

Derrick White : Oui, je pense que je serai un très bon joueur à ce niveau. Cette division me paraît être relativement moyenne car peu de joueurs peuvent réellement défendre avec efficacité sur moi. J’ai déjà prouvé que je pouvais bien aider mon équipe lors des deux premiers matchs (25 et 21 pts) et beaucoup de personnes me disent souvent que je devrais jouer au plus haut niveau.

Fred : En Nationale 2, plusieurs équipes ont choisi un joueur américain, penses-tu qu’il peut s’agir d’une bonne place pour commencer une carrière européenne ?

Derrick White : Sans nul doute, la Nationale 2 est très bonne opportunité pour commencer une carrière et c’est très intéressant d’avoir cette première expérience pour comprendre comment joue les européens.

Fred : Que penses-tu des défaites successives de l’équipe des USA aux championnats du Monde ?

Derrick White : J’étais bien entendu déçu, mais je savais depuis le début du championnat qu’ils ne gagneraient pas. Je voyais bien la Yougoslavie et finalement ils ont gagné... Cette équipe avaient de très bon shooteurs alors que les Etats-Unis n’avaient pas réellement de menaces extérieures. De plus avec le système de zone, je me doutais bien que les USA perdraient s’ils n’envoyaient pas les meilleurs. Mais je pense qu’aux prochains Jeux Olympiques, tout sera différent car l’équipe des USA décrochera l’or. Cette défaite a ouvert les yeux des joueurs américains et ils devront le démontrer aux JO en Grèce dès le premier match.

Fred : Quand tu étais aux USA, quel était ton regard sur les championnats européens ?

Derrick White : J’ai toujours aimé le style de jeu européen. Beaucoup de joueurs européens possèdent tous les fondamentaux du basketball au contraire de bien des joueurs américains qui sont cependant plus physiques. Ma vision était celle de quelqu’un qui pensait que certains européens avaient le niveau pour évoluer aux Etats-Unis si l’opportunité se présentait.

Fred : Apprécies-tu la France ?

Derrick White : Oh oui j’aime la France. C’est un très beau pays avec une culture riche et une très bonne nourriture. La seule chose que je regrette c’est que rien n’est ouvert le dimanche ! A part ça c’est vraiment très bien.

Fred : Encore une fois merci à notre ami Derrick.