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PO-Pro B Quart de finale aller : moitié logique, moitié surprenant

lundi 16 mai 2005, par Aurélien Hipp

Logiques sont les succès mulhousiens (+6 contre un SEBC diminué) et ébroïciens (+8 à Quimper privé d’Edwards). Mais les sensations de ce premier tour sont venues de Besançon, qui a atomisé Rouen, mais aussi de Nanterre, bourreau d’un Brest qui ne devait pas s’attendre à ça.

Mulhouse (5) / St-Etienne (4) : 60-54

Un vrai match de playoffs, avec ce qu’il faut de tirs ratés, de balles perdues, de décisions arbitrales contestables, une partie engagée, âpre, pas belle à voir mais il faut passer par ce genre de rencontre pour espérer aller loin. Le résultat peut être interprété comme pas cher payé pour SEBC qui en tirant à 33% (!) de réussite, s’en tire avec seulement 6pts de débours. Facile à remonter, pourrait-on se dire...Mulhouse devra défendre ce maigre matelas en étant non pas renforcé (il apparait peu probable que le joker attendu arrive avant une éventuelle demi) mais bien diminué (deux joueurs mulhousiens passent leur examens de BTS).
Ce match aller disputé à Mulhouse aura une fois de plus souligné l’influence énorme de Shawn Swords sur le comportement du FCM, limité à 10 passes décisives sur les deux dernières oppositions face au SEBC. Côté stéphanois, Pettyjohn fait ce qu’il peut, mais le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas George Philipps. Pons, s’il revient pour le match retour, fera du bien à une équipe en manque de scoreurs.

St-Etienne s’en tire avec un léger avantage, mais devra tout de même se montrer solide pour boucler la série. Le match retour ayant de fortes chances de ressembler à son petit frère de l’aller, il est peu probable que l’écart soit énorme. Dans un nouveau match à 60pts, la qualification pourrait se jouer sur un simple panier ou lancer raté...

Nanterre (8) - Brest (1) : 84-71

30-12 à la fin du premier quart, Nanterre était parti sur les chapeaux de roue, face à des brestois vraisemblablement surpris par l’intensité mise d’entrée par les hommes de Donnadieu. Même si au retour le visage breton aura bien changé (le club alignera la doublette Patterson-Berry à l’arrière, Stephen Brun devrait être de retour), Brest n’a pas réalisé un bon match, entre absences forcées et contre-performances (Schmieder). Pour le promu, ce n’est que du bonus et les 13 pts d’avance, s’ils ne seront peut-être pas suffisants, ont le mérite d’exister.
Devant une salle un peu plus remplie et un peu plus démonstrative qu’à l’accoutumée, la JSF, à l’image de Versile Shaw, en voulait plus, tout simplement. Avec sa capacité à faire des écarts à domicile, Nanterre peut toujours continuer à rêver, et c’est bien le plus important.

Besançon (7) / Rouen (2) : 93-65

Dans les journaux d’aujourd’hui, Rouen insiste sur son envie de révolte, sur l’infime possibilité qui existe de voir le SPOR remonter 28pts chez lui aux Cotonniers. Si cette réaction d’orgueil est toute à l’honneur du club, la messe semble tout de même dite. Rouen s’imposera peut-être chez lui, mais la marche semble haute face à Besançon, qui joue enfin au niveau du potentiel qu’on lui prêtait.
C’est plus facile à dire maintenant, mais ce résultat met en évidence de manière spectaculaire les risques qu’encourent les équipes du top 4 en playoffs. Si Rouen a réalisé une excellente saison, Rouen est plus qu’en danger, et pour couronner le tout, Brest n’est pas au mieux non plus. Sur une seule soirée, il se pourrait que le SPOR ait perdu beaucoup...
Côté bisontin, le but est bien entendu de prouver que ce match énorme n’est pas un feu de paille et que l’équipe peut rééditer la performance. Une victoire à Rouen serait un message fort aux adversaires et ferait du BBCD le nouvel épouvantail de la compétition.Trop souvent branché sur courant alternatif cette saison, Besançon doit encore prouver pour récupérer le crédit du début de saison. Quoiqu’il en soit, cette partie du tableau est bien la plus dense, et si Besançon va au bout, il pourrait bien avoir affronté les têtes de séries 2, puis 3, et enfin le leader brestois. De quoi légitimer une montée, mais la route est encore TRES longue.

Quimper(6)- Evreux (3) : 94-102

Si on se doutait forcément de l’importance d’Edwards dans le dispositif finistérien, les résultats récents n’infirment pas la tendance. Sans lui, Quimper vient de perdre deux fois à domicile en un mois, une chose qui n’était pas arrivée depuis plus de deux ans. Et prendre 100pts dans sa propre salle ne doit pas non plus faire partie des habitudes du club. Mais Evreux est fort, s’appuie sur un trio très performant depuis quelques parties (Karcher, Rancik, Kinloch), sans oublier la longue rotation qui fait parfaitement son boulot. La série (si ce terme est adapté à une opposition qui se joue sur 2 matches) semble déjà presque jouée. Quimper n’a cependant rien à perdre et sa 6e place suffit à sa satisfaction. L’exploit est très improbable, mais Evreux devra assurer chez lui.
La demi-finale qui semble se dessiner opposerait Evreux à Besançon. Une affiche aux airs de finale...