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Pro A : Petrov donne le ton à l’Asvel

mardi 24 juin 2003, par Romain Luperini

Villeurbanne s’est imposé 102 à 78 en finale retour face à Pau-Orthez. A l’origine de la révolte un très grand Simon Petrov auteur de 28 points et une réussite insolente à trois points pour l’Asvel !

Face à la qualité du jeu des Béarnais, il ne faut pas seulement vouloir, il faut pouvoir. Et, à l’entame, c’est dans ce domaine que tout semblait difficile pour les Rhodaniens qui ne pouvaient empêcher leurs adversaires de creuser très vite un premier écart. M. Pietrus et Fauthoux, qui avait pris la place de Lukovski déjà sanctionné de deux fautes, plaçaient Pau en tête (16-9, 5).

L’Asvel ne s’alarmait pas. Elle obligeait les Palois à commettre des fautes (9) et serrait sa défense, prenant le dessus aux rebonds (12/7). Doucement, elle revenait dans le match avec Gulyas et Petrov. Dans le sauna inhumain de l’Astroballe, elle parvenait ainsi à revenir à la fin de la période initiale (23-23), Petrov manquant même de lui donner l’avantage sur un lancer.

Petrov, le détonateur

Commençait alors un bras de fer. Personne ne prenait les devants sur le plan du score (34-34, 16), en revanche sur celui des fautes, Villeurbanne s’en tirait mieux (10/14). Un élément qui contrariait l’entraîneur palois Frédéric Sarre, lequel devaient accélérer les rotations. Mais les poisons, c’étaient surtout Gulyas et Petrov (15 pts à 80%). Ils offraient un bonus à l’Asvel à la pause (53-43).

Villeurbanne, toujours dominatrice aux rebonds (22/13) et surfant sur une belle adresse (62 %, 5/8 à 3 pts), tenait le bon bout. Avec un Petrov toujours déchaîné en périphérie et Giffa qui l’imitait, elle allait renforcer son crédit (60-45, 25) tandis que la tension montait. Deux fautes anti-sportives étaient sifflés contre Dubos et Fauthoux, pour une technique contre Evtimov.

Cette Asvel, méconnaissable par rapport à la première rencontre, avait le don de faire déjouer l’Elan. Et comme Giffa, voire Marcelic se mettaient au niveau de Petrov, le détonateur, les Palois perdaient totalement pied dans tous les secteurs du jeu. Pire punition, ils voyaient la différence dépasser celle de l’aller à la fin du troisième quart-temps (80-56).

Dans l’ultime période, les Béarnais ne parvenait même pas à limiter les dégâts. Les Villeurbannais, euphoriques à l’image de Petrov, infligeaient à leurs adversaires la plus grosse défaite de l’histoire des finales. Surtout, ils laissaient planer une grande incertitude sur la belle.

Tant pis pour les frères Pietrus et Diaw : ils ne pourront se rendre jeudi à New York pour la draft (bourse aux joueurs universitaires et étrangers) de la NBA qu’ils suivront sûrement sur internet.

- Les marqueurs de la rencontre :

Villeurbanne : Owens (5), Smith (5), Bulic (8), Mrazek (6), Petrov (28), Marcelic (6), Giffa (14), Frigout (4), Gulyas (15), Evtimov (11).

Pau-Orthez : Fauthoux (13), Lukovski (3), M. Pietrus (7), Julian (14), Drozdov (11), Dubos (4), F. Pietrus (9), Hill (5), Diaw (4), Sellers (8)

- Source : AFP