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Un nouvel eldorado pour les Bosman ?

mercredi 18 septembre 2002

En juin dernier, au cours du All Star Game organisé à Autun, la fédération annonçait officiellement le « gentleman agreement » autorisant l’introduction des « Bosman » dans le championnat de Nationale 1 (1 par équipe ou 2 si le choix porté habituellement sur l’américain se reportait sur un autre européen).

Quelques mois ont passé, le championnat vient de reprendre... Et première surprise, seules quatre équipes ont réellement profité de ce nouveau règlement. D’autant plus surprenant que les favoris annoncés ont préféré faire confiance à nos « frenchies ». Basket Info s’est donc posé quelques questions et a tenté par la suite d’y répondre.

Les récents échecs survenus en Pro A et plus encore en Pro B auraient-ils refroidi certains dirigeants ?

L’année passée, ils sont 44 joueurs Bosman à avoir foulé les parquets de Pro B... dont 15 furent coupés pour raisons sportives. Sans pour autant penser que ces quinze là n’auraient pas fait l’affaire en N1, on peut comprendre qu’avec un tel rapport, la crainte des dirigeants soit réelle. Car avec le choix toujours plus ou moins hasardeux de l’américain de service, le risque de payer quelques essais infructueux supplémentaires (voyage aller-retour, hébergement...) n’étaient peut-être pas du goût de tous les budgets.

Les Bosman seraient-ils trop chers pour nos clubs de Nationale 1 ?

Avec une enveloppe prévue entre 1500 et 2500 dollars par mois (avec quelques exceptions en dessus mais aussi en dessous) afin de choisir au mieux un américain, les clubs n’avaient guère de solution. Soit couper la poire en deux au risque d’avoir deux joueurs moyens au lieu d’un vrai leader, soit augmenter la masse salariale... Autant dire que la deuxième option n’a pas convaincu ! Car si certains entraîneurs se sont posés en observateurs attentifs à la première option, trouver un américain à 1500$ et un Bosman à 1000$ (sans compter les frais d’agent multipliés par deux) est vite devenu un casse-tête.

Fallait-il choisir un joueur Bosman pour remplacer un joueur Français devenu cher ou attiré par la Pro B ?

Même s’il est déjà trop tôt pour répondre objectivement à cette question, on constate que les clubs qui ont fait confiance à des Bosman n’ont pas réellement choisi ce joueur pour remplacer un « français gourmand » mais plutôt pour renforcer un effectif déjà bien en place. De l’autre côté, les clubs sans Bosman ont poursuivi leur habitude de recrutement avec le réservoir que constituent la Pro B ou la Nationale 2.

La Nationale 1 serait-elle conservatrice ?

Sans parler de chauvinisme régional, la Nationale 1 garde ce petit air amateur... et finalement on aime bien voir jouer les gars formés au club ou qui ont grandi près de la salle ! C’est bien connu, le cas Pau-Orthez (avec Fauthoux, les Gadou et maintenant les Piétrus...) est un modèle !

Que doit-on attendre des Bosman en Nationale 1 ?

Difficile à dire quand on sait que l’arrêt Bosman en ouvrant les frontières du sport aux européens (Bosman A et B), a également enflammé les prix des joueurs « bloqués » dans leur pays... Aujourd’hui trouver un intérieur polonais de plus 2.00m à 1000$ est aisé... Cependant trouver ce même joueur capable, d’évoluer en Nationale 1, de s’adapter à notre pays et d’apporter un vrai plus dans l’équipe n’est pas chose si facile au même prix ! Avec la multiplicité d’agents dans les pays de l’Est, la qualité a dorénavant un prix...

Qui sont ces joueurs Bosman et quel sera leur impact ?

image 130 x 160 L’avenir répondra bien mieux que nous à la deuxième interrogation, cependant après quelques matchs (amicaux et en championnat) on peut déjà lever un léger voile... Ainsi le rookie Sandy Bisaro (Nanterre, en photo) tient son rôle dans la raquette de Pascal Donadieu et s’adapte peu à peu au niveau. A Bondy et à Feurs, on semble avoir eu le nez fin... Tomas Kersis (Feurs, 24 pts face à Angers) et Rajko Bijelovic ont déjà séduit les observateurs. Enfin à Poitiers, la carte Bosman a été joué à fond puisque c’est deux renforts européens qui ont été choisi... Ainsi le duo Karolak (ex-Maurienne)-Ibricic est pari risqué mais peut-être payant... Affaire à suivre.