Après une période de gâchis et de crise qui, pour des multiples raisons, avait conduit notre équipe en repêchage, ô combien risqué compte tenu de la valeur de nos adversaires : Italie et Finlande.
Les Italiens qui depuis des décennies décrochent les places d’honneur ou un podium sont toujours des redoutables compétiteurs quelque soit la discipline et les Finlandais qui progressent et commencent à être redoutés par tout le monde !
Bien sûr, la qualification pour le championnat d’Europe n’est pas officiellement acquise, mais je ne vois pas comment cette équipe pourrait faire pour ne pas « gagner « son billet ».
La direction de la fédé, avec laquelle je suis rarement d’accord, a pris son temps pour restructurer l’édifice et je pense qu’aujourd’hui qu’elle a eu raison de prendre cette axe, surtout qu’en apparence « les pénibles ne sont plus là » !
Tout d’abord, dans le choix du coach, confier à Vincent Collet cette lourde responsabilité de redorer le blason de notre basket sérieusement émoussé était un bon choix (il n’y avait que 2 voir 3 candidats Français pour ce poste). De plus, Vincent avait déjà eu une expérience en tant qu’assistant avec Alain Weisz et il était normal que cette difficile mission lui revienne !
Ensuite, en lui permettant de choisir son staff et d’avoir de bonnes conditions en étoffant autour de l’équipe un certains nombres de responsables qui ont fait leurs preuves, afin que tout se passe dans de très bonnes conditions !
Le choix de Pau pour les matches était la garantie d’être dans une région basket, de faire du public « connaisseur » et d’avoir un soutien indispensable pour toute l’équipe mais en particulier pour les ex joueurs de Pau au nombre de 3 voir 4.
D’avoir eu l’idée de faire signer une charte qui responsabilise et engage les joueurs au maximum.
Bref, avoir une sélection équilibrée avec des joueurs « cadres »que tout le monde connait et des joueurs complémentaires ayant très bien compris ce que l’on attend des uns et des autres avec une seule motivation « LA GAGNE ».
Le grand changement se situe dans l’état d’esprit du groupe dans lequel chacun joue son rôle sans essayer de briller mais bien au contraire de faire le meilleur choix de l’instant !
Tous les joueurs ont gagné en expérience, ce qui compte dans un championnat comme le championnat d’Europe.
Bien sûr, rien ne sera facile mais cette équipe ne peut que progresser pour gommer certaines lacunes évidentes afin d’avoir un maximum d’atouts dans son jeu. Il reste 15 jours pour y arriver !
CONCLUSIONS
Cette équipe de France 2009 au complet peut jouer tous nos adversaires les yeux dans les yeux sans complexe d’aucune sorte. Elle a le potentiel physique et technique pour le faire individuellement et collectivement, en gardant l’état d’esprit démontré en particulier contre l’Italie (matchs aller et retour).
Cette équipe a beaucoup de points communs avec celle de 2000 qui nous a ramené une médaille d’argent au Jeu de Sydney.
Ne pas être « frileux » et aller au championnat d’Europe pour un podium, y croire (j’y crois) surtout que lorsqu’on sort d’un repêchage on ne peut être parmi les favoris, donc on est outsider, c’est un atout d’autant plus que certains pays comme la Grèce, la Russie, la Lituanie, n’auront pas tous leurs meilleurs éléments, c’est important !
Les filles viennent de le faire, alors pourquoi pas les garçons ?
Ne pas oublier les « perfs » des équipes de jeunes : filles et garçons ce qui prouve que les bases de notre basket sont solides.
Lors du match contre l’Italie, la présence de la charmante secrétaire de la J&S Rama Yade démontre que le basket remonte dans l’opinion publique, les médias regardent à nouveau le basket d’un autre œil, le journal L’Equipe accorde plus de place, les télés France 2 et 3 font des efforts et même TF1 ouvre ses portes.
Il y a un coup à faire, j’en suis convaincu et je ne suis pas le seul.
Allez les Bleus !
Jean GALLE