Avec un effectif reconfiguré, l’Olimpia Ljubljana démarrait fort son match face aux Strasbourgeois jeudi soir. Tirs à trois points, paniers intérieurs, tout y passait. A ce petit jeu, le Finlandais Timo Rannikko, redoutable tireur à trois points, se régalait (16 points dont 3 sur 8 à 3 pts). Il était même impressionnant car il profitait du moindre espace pour artiller à 6,25 m. Le nouveau venu Demarco Johnson, un peu enrobé, avait lui un peu de mal avec Wesson mais s’en tirait quand même (9 points, 9 rebonds). Son compère de l’intérieur D. Drobjnak prenait bien le relais à la marque (15 pts).
Que faisaient les Strasbourgeois ? Eh bien de la figuration. Ils rataient tout ce qu’il voulait aux tirs, aussi bien à trois, à deux et même à un point. Même Ricardo Greer, l’homme à tout faire de la Sig, était perdu. Quant aux autres, ils étaient aux abonnés absents : n’est-ce pas Jeff Greer, qui n’a pas, lui, contrairement à son frère, le niveau Euroleague ; ainsi que Wesson, Starosta, Mc Cord et Giffa, hors sujet. Aymeric Jeanneau, victime de deux gastro-entérites dans la semaine, n’était lui aussi que l’ombre de lui-même. La deuxième mi-temps atteignait le paroxysme du non-match : les Strasbourgeois flirtant même avec les trente points de retard après trente minutes. Chez les Slovènes, tout le monde s’y mettait : les artilleurs de la première mi-temps, bien sûr, Johnson, Drobjnak et Rannikko, mais aussi l’Américain Oliver (11 pts, 4 sur 5 dont 1 sur 2 à 3 pts). Rien ne leur résistait. Le maigre public était même surpris de voir les siens pulvériser des Alsaciens qui s’étaient imposés de huit points à l’aller.
Mais ces mêmes Alsaciens se mettaient enfin à défendre et revenaient peu à peu dans le match au début du quatrième quart-temps. Mais il était trop tard. Giffa artillait à trois points (9 points, 3 sur 3 à 3 pts). Et Ricardo Greer se réveillait enfin pour retrouver des stats plus en rapport avec son standing (meilleur marqueur du match avec 18 pts, 8 sur 14 à 2 pts, 6 rebonds, 2 passes, 4 interceptions). Du Ricardo Greer quoi. Mais ce ne fut pas suffisant. Et les Strasbourgeois venaient mourir à 14 points (82-68). Que de regrets. Mais les trente première minutes furent trop horribles pour pouvoir espérer...