Premier effet, elle a permis à de nombreux joueurs de faire le ménage chez eux, de retourner leurs tiroirs et soulever les lattes de leur plancher pour dégoter sous les piles de mouchoirs et de sous-vêtements un vieux passeport d’une île quelconque des Caraïbes, dont le gouvernement assistait à la discussion sur l’accord de Cotonou en juin 2000.
Second effet, elle a permis de renouer des liens familiaux longtemps distendus car rien de tel qu’avoir un grand-père ou une grand-mère originaire d’Antigua ou de Trinidad pour pouvoir ensuite appeler l’ambassade correspondante et se renseigner sur les conditions d’attribution de la nationalité.
Plus sérieusement, depuis la rédaction de l’article, j’ai été contacté pour renseignements par un nombre conséquent de joueurs Américains potentiellement naturalisables par un état des Caraïbes et là où l’arrêt Kolpak pouvait permettre de se réjouir qu’enfin les joueurs Africains francophones pourraient accéder librement au haut-niveau, on risque finalement de se retrouver dans une situation où les clubs embaucheront en fait un troisième Américain.
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