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Monaco tient sa finale !

samedi 5 mai 2018, par Aurélien Hipp

Oubliée, la frustration de la défaite en demi contre Banvit en 2017, Monaco tient sa finale en BCL. La revanche des monégasques aura mis 15 bonnes minutes à se dessiner, avant de prendre la forme du rouleau compresseur que l’on connait parfois en Jeep Elite. 87-65, +22, la Roca Team est presque au bout de sa saison européenne et attend de pied ferme l’AEK Athenes, son équipe renforcée et sa bande de fous furieux dans le public qui aura eu toutes les peines du monde à se débarrasser de l’UCAM Murcie (76-75). C’est la finale rêvée, vivement dimanche !

« Monaco a trop de talent partout, ça en devient ridicule » analysait un expert dans les publications de la FIBA avant l’événement du week-end. Il fallait bien connaître l’équipe du Rocher pour savoir qu’elle ne pouvait pas ressembler à son début de match atroce. 3/13 aux tirs et 4/12 aux lancers, des stats apocalyptiques et l’obligation de courir après le score d’entrée. Incapable d’inscrire un panier à 3pts, la Roca Team décide logiquement d’orienter systématiquement son jeu offensif sur Kikanovic, qui domine nettement le vieillissant Adam Waleskowski, toujours vaillant mais désormais loin de ses performances Bisontines en 2007. Mais en difficulté sur la ligne des lancers, comme cela lui arrive parfois, cette option de jouer sur le pivot Bosnien rapporte trop peu de points et Ludwigsburg s’envole 20-11. Comme toute équipe allemande qui se respecte, les joueurs du MHP Riesen (Géants en Allemand) sont en grande majorité américains et parmi eux, c’est Adika Peter-McNeilly qui se distingue le plus, avec 11 pts dans le seul premier quart.

On saura plus tard que les joueurs de Mitrovic parviendront à inscrire 76 pts dans les 3 périodes suivantes, et qu’ils le feront en marchant sur leur adversaire. Car la suite du match ne ressemble en effet pas du tout à la période initiale. S’il faut attendre la 15e minute (28-28) pour que Monaco recolle, le MHP Ludwigsburg résiste encore tant qu’il peut. Et il ne doit qu’au shoot au buzzer de Peter-McNeilly d’être légèrement devant à la pause 38-36.

Malgré le tableau d’affichage, la sensation que l’ASM est un cran au dessus est nette. On ne saura jamais si les rouges étaient tendus, nerveux en début de match ou si ce sont des ajustements tactiques qui ont finit par payer, mais, d’un coup, à partir de la 23e minute, Monaco déroule et les vagues déferlent de partout. Robinson n’a pas d’équivalent en vitesse de démarrage et provoque sans cesse. Gladyr et Evans inscrivent respectivement 2 et 3 tirs primés sans aucun échec et automatiquement, le score enfle rapidement, si bien que Monaco prend 10, puis 15, puis 20 pts d’avance.

Un schéma de partie idéal pour relancer Amara Sy, de retour de blessure. L’amiral aura d’ailleurs fait plus que sa part avec 10pts 4 passes et 2 interceptions, dont une au milieu du terrain , suivie d’une chevauchée du milieu du terrain pour assommer définitivement John Patrick et ses joueurs.

Qualifiée pour la finale de cette seconde édition de la BCL, Monaco tient une magnifique occasion de concrétiser le premier objectif de sa saison et inscrire son nom au palmarès. Il faudra pour cela venger Strasbourg, sorti par l’AEK en 1/4 et affronter les 18000 hystériques du public local. En choisissant Athènes pour organiser le bouquet final de sa compétition, la FIBA s’est offert une ambiance unique, qu’aucun autre finaliste n’aurait été en mesure de proposer. Cette ambiance, l’histoire de la salle et du club donnent un cachet tout particulier à cette deuxième édition de la BCL. Pile ce qu’il fallait pour développer un projet pour lequel la FIBA nourrit de grandes ambitions.