N1 : Intronisation et Couronnement à Clermont

CLERMONT-FERRAND (gymnase Fleury). - Stade Clermontois bat Nanterre, 79 à 68 (24-23, 45-47, 65-56, 79-68). Arbitres : MM. Eseceli et Metivier. 1100 spectateurs environ.

 Pour le Stade Clermontois : 33 tirs sur 74 (dont 7 sur 23 à trois points) ; 6 lancers francs sur 8 ; 35 rebonds (M’Bengué, 10) ; 20 fautes personnelles d’équipe.

 Les points : Périac (6), Mélody (16), Lauvergne (4), Issa (15), M’Bengué (19), Braun (15), Eyraud (4).

 Pour Nanterre : 20 tirs sur 51 (dont 6 à 3 points sur 24 à trois points) ; 22 lancers francs sur 27 ; 23 rebonds ; 11 fautes personnelles d’équipe.

 Les points : Fellah (4), Dennis (6), Driss (6), Radium (28), Hebert (11), Cusset (2), Saïdj (11).

 Une victoire manquait au Stade Clermontois pour fêter son sacre, C’est fait ! L’aboutissement avec ce succès sur Nanterre qui permet aux Hommes de Jean-Aimé Toupane de jouer dans la cour des " Grands " en Pro B, la saison prochaine et en plus de remporter le titre de champion de France 2002 de Nationale 1.

 Pourtant la soirée ne s’annonçait pas des plus rassurantes à la vue du banc clermontois, en voyant Dominique Cren qu’une rupture partielle des adducteurs de la cuisse gauche l’obligea à accompagner Régis Racine, déjà blessé depuis 2 semaines.

 Sachant, que nos 2 meneurs restant, Fabrice Périac et Nicolas Prat n’étaient pas au mieux de leur forme physique, tous les deux ayant eu cette semaine, des soucis aux chevilles, ce qui pouvait être un déséquilibre préjudiciable. Mais l’absence des Ricains de Nanterre devait compenser.

 Le cinq de départ clermontois composé de Stéphane Lauvergne, Demba M’Bengué, Dounia Issa, Fabrice Périac et David Mélody entama ce match comme à l’accoutumé en concrétisant rapidement un écart de points conséquent qui laisse présumer un bon présage pour la suite des débats. Une contre attaque rondement menée par Dounia Issa, puis une interception de Fabrice Périac pour débuter. Et Demba M’Bengué transformant un panier sous le cercle contre un lancer-franc pour Nanterre (6-1, 3e).

 Voici Fabrice Périac avec déjà 2 fautes puis une troisième, le renvoyant sur son banc remplacé par Benoît Braun qui concrétise un 2 sur 2 à trois points qui permet aux Clermontois de mener (14-3, 6e ).

 Le relachement stadiste, plus le temps morts demandé par Pascal Donnadieu provoqua le retour des Franciliens qui retrouvèrent l’adresse avec Christian Radium et relança le match en recollant au score pour finir ce premier quart-temps à un point. (24-23).

 La rentrée de Nicolas Prat prouva qu’il faut 2 chevilles parfaitement rétablies pour pouvoir rivaliser dans ce type de match. Même quand on est expérimenté et que le mental seul ne suffit pas. Malgré un rebond gagné, il comprit vite qu’il ne pouvait tenir son poste de meneur, ce qui l’obligea à regagner rapidement le banc laissant ses camarades une nouvelle fois sans numéro 9. David Melody prit ce rôle très sérieusement comme à l’accoutumé. Les joueurs de Nanterre voulaient prouver qu’ils savaient jouer sans leurs américains. Ce deuxième quart-temps s’ensuivit par un mano à mano pour finir par la prise du pouvoir des Franciliens. (43-44, 18e ). Un jet à trois points de Abdel Saidj permit de prendre 4 longueurs d’avance (43-47, 19e ). David Melody ramena l’écart à 2 points avant la rentrée aux vestiaires qui s’annonçait tonitruante pour les joueurs Clermontois.

 De retour sur le parquet le Stade Clermontois retrouva ses vertus combatives et laissa aux vestiaires les travers de la première période. Le message de Jean-Aimé Toupane est bien passé.

 Avec ses trois fautes, Fabrice Périac réintégra le cinq de base. Ce cinq de base qui retrouva sous l’impulsion de David Mélody avec un shoot à 3 points, les commandes de la partie suivi par une interception de Stéphane Lauvergne. Les Verts encaissèrent un 9 à 4 avant le temps mort demandé par leur coach. (54-51, 25e ). Les nouvelles consignes franciliennes ne changèrent rien. La dextérité derrière la ligne des 6 mètres 50 de Benoît Braun le dunk, à la 28e David Melody plus la jeunesse de Dounia Issa et Johann Eyraud aux rebonds permirent de finir ce quart-temps remporté 20 à 9. (65-56, 30e ). Christian Radium limitait l’écart et continuait à soigner ses stats.

 Le dernier temps de jeu démarra très fort par deux tirs primés du capitaine clermontois. On pouvait penser que la saison était joué pour les rouges et bleu et le titre pouvait déjà se savourer. Eh oui ! avec une avance de plus 16, plus rien ne pouvait contrarier le destinée de cette saison exceptionnel. ( 74-58, 34e ). Il ne restait plus qu’à gérer ce dernier temps de jeu pour conclure la rencontre.

 Le Stade Clermontois est champion de France et les joueurs de Nanterre l’ont bien compris. Pendant la dernière possession de balle clermontoise, les franciliens félicitaient les Stadistes présents sur le terrain pendant que le public debout ovationnait ce sacrement. L’apothéose fut donné après le coup de sirène finale par un lâcher de confettis, sablage de champagne, après que les joueurs du Stade Clermontois ont revêtu un tee-shirt pour l’occasion, portant la mention CHAMPION DE FRANCE 2002.

A Chaud

 - Jean-Aimé Toupane, fidèle à ses habitudes, ne s’attarda pas dans la salle Fleury, mais il ne boudait tout de même pas son plaisir. " Je suis content et satisfait à la fois. Ce ne fut pas facile et cela augmente encore le plaisir. II nous fallait gagner et nous y sommes parvenus, c’est l’essentiel. Je remercie les joueurs, car ce titre et cette montée récompensent une somme de travail colossale qu’ils ont consentie pendant toute la saison. Pour la suite, on verra dans les jours à venir ".

 - Stéphane Lauvergne, qui fut magnifique de combativité tout au long de la partie, était particulièrement ému, lui qui venait de remporter son premier titre de champion de France pour la dernière saison d’une carrière aussi longue qu’exemplaire : " Je suis super-heureux de ce résultat. Le challenge que nous nous étions fixé a été accompli. Ce fut difficile et cela n’en a que plus de prix. Ce soir, je ressens un immense plaisir et je vais pouvoir prendre ma retraite de joueur avec un sentiment d’accomplissement. Je ne laisserai pas tomber le club pour autant et je compte bien m’y impliquer encore dans les mois et les années qui viennent ".

 - Benoît Braun était évidemment aux anges. Le capitaine clermontois, grand artilleur dès que le panier est loin de lui, savourait lui aussi pleinement les événements de la soirée. " Je suis le plus heureux du monde ce soir. Ce succès, cette montée et ce titre viennent récompenser une grosse saison de travail. En tant que capitaine, je ne peux que remercier tous les joueurs de l’équipe et tous ceux qui nous ont aidé à obtenir ce résultat ".

 - David Mélody, le grand monsieur de la soirée, était absolument sur la même longueur d’ondes que son capitaine. " Ce fut un match dur, comme on s’y attendait. Nanterre n’avait pas d’objectif particulier et, de ce fait, a joué libéré, ce qui n’a pas manqué de nous poser des problèmes. Ce match et surtout ce résultat ont concrétisé le gros travail fourni par tout le groupe depuis le début de la saison. Pour moi, c’est un immense plaisir et l’année prochaine s’annonce passionnante ".

 - Le président Claude Vazeille ne boudait pas non plus son plaisir et voulait avant tout rendre hommage à ceux qui avaient été les acteurs de cette épopée. " Ce titre appartient avant tout aux joueurs et j’ai une pensée particulière pour Stéphane Lauvergne et pour tout ce qu’il nous a apporté. Deux montées consécutives, cela n’était pas nécessairement programmé et ce sont les joueurs qui ont réussi cet exploit. Pour l’heure, nous allons commencer par savourer ce titre et cette montée, avant de nous pencher sur la suite ".

 - Christine Dulac-Rougerie, adjointe aux sports de la ville de Clermont n’était pas la dernière à sabler le champagne dans le vestiaire clermontois et savourait en experte le succès clermontois. " C’est un immense plaisir de constater la réussite de cette équipe et de son entourage qui ont accompli un boulot fabuleux et ce succès récompense un travail bien fait. Du côté de la municipalité, nous savourons ces équipes qui gagnent et nous allons travailler avec elles. Nous saurons suivre et tout se passera bien ".