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NBA : La Chronique du 10 décembre

dimanche 10 décembre 2006, par Vianney Pannet

L’oiseau prend (enfin) son envol...

Nets-Celtics

Des « I fly Jack » et autres « I’m the king of the world » n’ont pas (encore) retenti dans l’antre des Celtics mais une petite révolution dans la raquette des hommes verts (et que je n’entende pas parler de martiens) a vu le jour.
Arrivé dans la cour des grands à seulement 19 ans et beaucoup d’espoirs fondés sur lui, le big man Al Jefferson avait alors tardé pour confirmer. Souvent miné par des blessures aux chevilles (notamment en débuts de saisons), il peinait à trouver son plein régime. Cette saison (sa troisième en tant que pro), il a laissé entrevoir quelques belles capacités avec des statistiques correctes, sans toutefois être remarquables ( 9 points, 7.5 rebonds, 1 contre en 23 minutes), mais cette nuit, c’est un autre Big Al que l’on a vu sur le parquet du Boston Garden.
En l’absence de Kendrick « j’ai encore oublié mes mains au vestiaire » Perkins (dans sa 4eme saison pro, lui aussi venant directement du lycée et avec un physique très impressionnant mais encore très frustre dans ses mouvements), de Mickael « Je suis un gros tout mou » Olowokandi (le gentil géant n°1 de la draft 98 et ex futur pivot dominant de la ligue) et de Theo Ratliff (le vétéran globe-trotter sur le retour et bien loin de son meilleur niveau), Jefferson a terrassé les Nets à lui tout seul.
Face à lui ? Un Nenad Krstic, de la même cuvée que Jefferson, qui propose des choses fort intéressantes depuis le début de saison (16.3 points, 6.7 rebonds, 1 contre en 33 minutes) donc pas à proprement parler ce que l’on peut appeler « n’importe qui », et pourtant, notre bon Al et sa tête de nounours gentil montée sur un corps de géant a cassé la baraque cette nuit en marquant 29 points et en gobant 14 balles en 38 minutes passées sur le parquet. Son relatif faible nombre de fautes (son péché mignon il faut bien le reconnaître avec 3.5 fautes de moyenne en 23 minutes) combiné avec l’absence des autres big men des Celts lui aura donc permis de battre ses records de points et rebonds en carrière (anciens records à 21 et 12) et d’augmenter son temps maximum passé sur le terrain lors d’une rencontre NBA à 38 minutes trois jours après avoir déjà joué 33 minutes face à Memphis.
Espérons que cela dure pour ce personnage fort sympathique et qui représentait pour les fans lors de son arrivée en 2003 l’avenir radieux de la plus mythique de toutes les franchises.

Mike Pietrus, ce guerrier.

Hornets-Warriors

Après un mondial complètement raté cet été au Japon où l’ailier français a plus brillé par sa maladresse folle et par ses mauvais choix que par ce qui fait d’habitude sa force, à savoir défense, vitesse, explosivité, on attendait une réaction du garçon, surtout après quelques déclarations malheureuses qui ont pu nous laisser penser qu’il avait « chopé le melon ».
Et c’est chose faite ! Il s’éclate totalement chez les warriors et s’il a raté quelques matches pour cause de maladie, il a des stats très correctes depuis le début de saison, avec une vraie progression par rapport à celles de l’année dernière. 12.8 PPG (contre 9.3 l’an passé) à 48% (40), 5.2 RPG (3.1), 1.4 BPG (0.2) et 1.2 APG (0.8) en 30 minutes (23).
Il fut cette nuit le grand artisan de la victoire de son équipe qui a écrasé des frelons bien tristes en l’absence de Stojakovic, West et Jackson. Il a en effet fini meilleur marqueur de son équipe avec 22 unités au compteur et un correct 9-16 aux shoots dont un bon 4-9 à 3 points, auxquels il a ajouté quelques 6 rebonds et un dunk à 2 mains... je ne vous dis que cela !!!!
Toutes ces bonnes performances arrivent après que la légende vivante Don Nelson (qui ce soir a gagné son 1200ème match sur le banc, chapeau bas monsieur) l’a recadré en un 4 super explosif. Passer de 2 à 4 ce n’est pas aisé mais cela sied a priori très bien à notre Frenchie. Et puis on en connaît bien un qui est passé de 1 à 5 alors pourquoi pas...

Un seul autre Frenchie arpentait les parquets cette nuit, il s’agissait du « Yak » qui n’a pas brillé sans la défaite des siens à Dallas, avec 3 petits points à 1-4 et 2 rebonds en 17 minutes.

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Hop, sans les mains le rebond, facile pour Murray !

Yao en orbite ou le retour de la dynastie Ming.

Rockets-Wizzards

La muraille de chine a encore frappé cette nuit. Après un début de saison exceptionnel puis un bon coup de moins bien, le géant chinois a profité de son passage dans la capitale fédérale pour une déclaration officielle sans contestations possibles. Il a cumulé 38 points à 13-19 (et 12-14 aux lancers francs) 11 rebonds et 6 contres lors de la victoire des siens face aux Wizzards, malgré le bon match des compères Arenas et Jamison décidément très seuls dans cette équipe... et rappelant à toute l’Amérique que dans le basket aussi la Chine aspire à être une super puissance.
Yao qui a toujours fait preuve d’une bonne adresse, avec de bonnes mains souffrait jusque là du syndrome du géant, c’est à dire une apathie chronique, presque assimilable à de la nonchalance qui aurait pu faire de lui un Bradley bis. L’homme que l’on aime martyriser et avant tout, postériser ! Il faut dire qu’il a pris très cher le bon vieux Shawn mais qu’est ce qu’on se marrait quand on voyait un dunkeur débouler !!! On se souvient tous que le Shaq, C-Webb et le Big Ticket avaient fait de lui leur cible préférée. Et bien le chinois a décidé de ne pas suivre la voie qui semblait pourtant prédestinée à tous les géants (parlez-en à notre bon Fredzilla, au sommet de son art mais sans cesse rattrapé par des histoire qu’il aurait eu il y a quelques années avec Vince Carter...).
Yao a donc décidé de montrer les crocs, de sortir les griffes et d’écraser tout sur son passage et ça change tout ! On est passé d’un Houston timoré l’an passé à un Houston qui commence à faire peur et qui se place tout en haut de la conférence Ouest, en position d’attente, attention à eux...

Le Fait du jour

Nets-Celtics

Dans ce duel au sommet, c’était plutôt mal parti pour les verts qui ont commencé à laisser 18 points d’avance à leurs visiteurs. Il faut dire, c’est beaucoup plus amusant quand il y a du challenge quand, comme les Celtics, on domine la ligue de la tête et des épaules. Finalement, les hommes au trèfle l’emportent sur un buzzer-beater venu d’un autre monde rentré par Paul Pierce jusqu’alors à 3-17 aux shoots, le tout sur une défense pot de colle proposée par Kidd.

La phrase du jour : « [it] feels like one of those cheap balls that you buy at the toy store”

Elle est l’œuvre du Shaq et il fait bien entendu allusion au nouveau ballon qui fait beaucoup de vagues en ce début de saison. Pour lui, donc, c’est l’une de ces balles à deux francs que l’on achète au magasin de jouets. Cela explique sûrement son faible rendement sur la ligne de réparation cette saison (ou pas...).
Toujours est-il que l’affaire est plutôt sérieuse car le syndicat des joueurs tente de bannir cette nouvelle gonfle pour revenir à une plus traditionnelle, en cuir, affaire à suivre...