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NF1 : Et les filles dans tout ça ?

vendredi 1er septembre 2006, par DS

Histoire de contenter tout le monde, et parce que ce championnat est riche chaque année, intéressons nous un peu à la NF1. Une fois n’est pas coutume. Présentation non exhaustive...

L’antichambre du basket professionnel féminin est régulièrement le théâtre de drames, joies et autres rebondissements sportifs. C’est aussi souvent une poule à plusieurs vitesse, où l’on croise 3 types d’équipes : les formations modestes, qui se battent pour exister, les "habitués du championnat" et enfin les "armadas". Pourquoi "armadas" ? Simplement parce que tous les ans, une ou plusieurs formations s’arment pour la montée. Et lorsque l’on connait la différence de niveau entre NF1 et LFB, on comprend qu’il soit préférable d’avoir les reins solides. Bien sûr, certaines équipes ont su, par le passé, déjouer les prévisions des plus aguerris pronostiqueurs : Roubaix il y a quelques saisons, que l’on condamnait au départ à une descente sans appel, ou encore Arras l’an dernier, qui a semblé surfer sur sa bonne dynamique de début de saison toute l’année.

Cette année donc, dans le rôle de l’épouvantail, et dans la famille équipe impressionnante, j’appelle l’ASPTT Charleville-Mézières. Le club du président Gidoin, après une bonne première saison à ce niveau, présente un casting rarement vu à ce niveau. Des noms comme ceux de Clarisse Mercier, Stéphanie Pognon, Elena Vishniakova, ou encore Ramata Diakho, pour ne citer qu’elles, arrivent toutes de LFB et seront donc associées à Ouerghi, Contessi et la toujours aussi impressionnante Silvana Mirvic que l’on ne présente plus. Inutile d’en rajouter sur les ambitions de ce club...

Les derbys avec les voisines de Reims, autre "gros" poisson de la poule, et pensionnaire solide et tout aussi ambitieux seront, à n’en pas douter, de grands moments de basket. Sans doute moins ronflant, les recrues Rémoises sont de solides joueuses (Ayissi, Blanquart..). Dans le top 5 en fin de championnat, Reims jouera sans aucun doute les premiers rôles. Comme tous les ans, serait-on tenté d’ajouter.

Que se passe-t-il également généralement en NF1 ? Le CFBB joue toujours les empêcheurs de gagner en rond. Les filles de François Gomez, fortes d’une structure unique, représentent l’élite de demain, mais également de jeunes joueuses capables de se frotter tous les samedis aux "anciennes" de NF1. Et souvent avec succès ! Règlementairement "bloquées" en NF1, les juniors Françaises n’en sont pas moins compétitives. Cela permettra, espérons-le, à certains présidents de comprendre le rôle que peut avoir la formation, et surtout son importance pour le basket de demain. Client sérieux à ne pas négliger en championat ? A n’en pas douter !

Il y a aussi les bricoleurs de génie, les habitués de l’élite fédérale. L’ABC Limoges de Bertrand Parvaud, par exemple. Après avoir lutté plusieurs saisons pour rester en vie, sportivement et financièrement, le club semble retrouver une dynamique sportive et économique. La présence de Lucienne Berthieux dans la raquette est sans doute un atout considérable d’ailleurs. Limoges laisse entrevoir de nouvelles ambitions. Nous espérons ne pas nous tromper !

Il y a ces airs de "déjà vu" aussi : Armentières est la 2e équipe de la région Nord-Pas-De-Calais à ce niveau. Sachant qu’il y a également 5 clubs en LFB, je vous laisse imaginer la culture basket locale. Air de déjà vu donc, puisque la majorité des Armentiéroises sont déjà passés à ce niveau sous un autre maillot, coach y compris : celui de l’évolution Roubaix Basket, chancelant navire désargenté ayant sombré à la fin de sa 1ere saison de LFB. Peu de moyens, mais des filles expérimentées. Cela suffira-t-il ?

On ne peut parler de NF1 sans évoquer le projet pharaonique Rezéen, qui a tant défrayé la chronique l’an dernier. Entre rumeurs de presse et autres déclarations présidentielles, l’ambiance ne semblait pas forcément au beau fixe. Le maintien en NF1 est une aubaine pour un club qui se voyait déjà en haut de l’affiche. Toujours est-il que le chassé croisé de joueuses continue, même si les noms brillent moins. Attendons de voir ce que peut donner cet effectif renouvelé. Piège potentiel...

Le podium de l’an dernier comportait l’équipe d’Istres. Le départ de Johanna Boutet sera-t-il préjudiciable à une équipe qui s’est renforcée à tous les postes, son banc étant l’an dernier un des plus courts de la division ? A voir... Tout dépendra de la gestion de certaines joueuses, avec notamment Babette M’Bah, véritable talent, mais encore très (trop ?) inconstante. Le sorcier Nivet planche sans doute sur la solution...

Enfin, un mot pour les promues : Le Bengalis Marseille, dont certaines joueuses sont des assidues du forum Discussions de Basket Info, fait presque office de petit poucet. 2 joueuses arrivent de rotations de LFB pour complêter l’effectif. Espèrons que cela soit suffisant pour que la saison se solde par un maintien. De l’autre côté, quelque part en Bretagne, un village d’irréductibles... Le chaudron de Pleyber est déjà chauffé à blanc. Toujours à la recherche d’une intérieure pour boucler le recrutement, l’équipe sera difficile à manoeuvrer à domicile. Les 2 recrues, Lix de Reims et Cardin, ex capitaine de Challes-Les-Eaux sont 2 solides joueuses. Intraitable en défense, Morgane Cardin voudra sans doute se relancer après une saison rendue difficile par les blessures, ainsi que par la gestion pour le moins énigmatique de l’effectif pourtant soldée par une participation aux play-offs LFB.

Présenter chaque équipe aurait été interminable, même si toutes l’auraient mérité. Cette saison s’annonce donc, comme toujours, passionnante. Libre à vous de faire vivre le basket féminin sur Basket Info en participant au forum dédié...