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Pro A : Paris, coupeur de têtes

dimanche 3 décembre 2006, par Frédéric Simon

Après Strasbourg, l’Asvel, Gravelines et Pau, les Parisiens s’offent le scalp d’un nouveau cador en la personne du SLUC NANCY. Les voilà quatrième à deux longueurs du trio de tête. Où s’arrêteront ils ?

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Donald Copeland
Photo : Frédéric Simon

Coubertin en décembre. Murs gris, structure d"un autre âge. Les feuilles mortes jonchent les abords de la porte de St Cloud. D’habitude c’est à quelques pas de là, dans le Parc des Princes que 40 000 âmes rugissent. Le foot Parisien est en berne, pour les tristes raisons que l’on sait. Mais du côté du Gymnase Pierre de Coubertin, quelque chose est en train de naître, ou de renaître presque une décennie après le dernier titre en 97. Paris tient une vraie équipe de Basket, un fond de supporters enthousiastes, et un attelage directionnel MM Essar GABRIEL & Antoine RIGAUDEAU, symbole de compétences et de performances.

Huitième succès en treize matchs pour les hommes de Zouros, technicien Grec réputé qui a su façonner en peu de temps un groupe solidaire et performant.
Samedi, le Paris Basket Racing accueillait le Sluc Nancy, leader du championnat, budget maousse costaud, tous les postes doublés, une raquette de feu (Julian, Zianveni, Mac Clintock, Samnick). Ils ne seraient pas ridicules en Euroligue. Même sans Linehan blessé, c’est un porte avion qui jetait l’ancre dans l’Ouest Parisien.

Paris le savait, il a pourtant mis toute son énergie dans le challenge pour s’offrir un scalp de plus. PAris aime l’événement, il se régale face à l’ASVEL ou Pau, patine et s’embourbe face à Bourg ou Hyères Toulon. Pas envie, pas intéressant.
Samedi soir pourtant tout ne fut pas simple. Du moins au début, Nancy posait sa grosse patte sur le match, imposait la variété de ses options en attaque et comptait surtout sur un énorme Cyril JULIAN (21 points et 13 rebonds en
26 minutes) pour prendre progressivement ses aises.
KIRKSAY, comme à son habitude s’activait dans tous les sens et en face PARIS, limité par la somnolence de PETROVIC et les fautes de MATHEUS soufrait en attaque. Et sur le coup la blessure de Cedric BANKS, peu avant la pause, ne semblait pas en mesure de gêner le bon déroulement de la soirée Nancéienne.

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Cyril Julian
Photo : Frédéric Simon

Au retour des vestiaires, l’écart montait même à 14 points (43-29), et Coubertin ronronnait gentiment pensant surtout à grappiller les cadeaux expédiés depuis le terrain par trois généreux Père Noel aux temps morts.

L’ambiance allait pourtant monter tout doucement à la faveur d’une belle réaction Parisienne, initiée par Donald Copeland, qui dégainait plus vite que son ombre.
MITCHELL y mettait du sien en ajoutant un dunk atomique sponsorisé par la NASA, et JOSEPH contrait KIRKSAY. Dans une ambiance de corrida, les hommes de ZOuros prenaient même les devants (46-45-28e) sur un panier de Stewart.
Et s’échappaient lorsque TJ PARKER s’invitait à la fête en rentrant quelques paniers précieux. Paris touchait du doigt l’extase (62-55 35e) et négociait mieux les derniers échanges.
N’ JOYA puis HAYES ratant le panier qui aurait envoyé le SLUC NANCY en prolongations.

Au final, une agréable prestation Parisienne, solide, collective. Et un effort défensif conforme aux attentes d’Elias ZOUROS. Cöté Nancéien, Banks rejoint Linehan à l’infirmerie. Mais l’arrivée de l’arrière scoreur Serbe Branko MILISAVLJEVIC, à la réputation bien établie, devrait vite redonner des couleurs à l’ensemble.

Réactions :

ELias ZOUROS ( Coach Paris BAsket Racing) : " Je félicite les joueurs. Nous avions beaucoup travaillé cette semaine. Nous voulions la victoire plus que Nancy. La clé c’est la défense vu que ce soir Nancy inscrit 66 points au lieu de 82 habituellement. Mais le championnat ne s’arrête pas aujourd’hui.
On va continuer de se battre, défendre, et essayer de gagner chaque match.
Pour les joueurs à l’essai ? (Badiane et Grace), on ne les a pas gardés. Mais il n’y a pas de panique. On cherche quelqu’un qui puisse bien s’intègrer et apporter quelque chose à l’alchimie de l’équipe. On veut un poste 4/5 qui puisse passer la balle. "

Jean Luc MONSCHAU (Coach SLUC Nancy) : " La mauvaise série se poursuit avec la blessure de Banks, qui fait suite à celle de Linehan, si à chaque fois on perd un joueur ca ne va pas aller. Tout est parti de travers Cyril JULIAN dominait les débats et puis il prend 2 fautes et on laisse Nancy revenir. Aujourd’hui j’ai deux abonnés absents au poste quatre ( NDLR : Samnick et Zianveni). Du coup je me suis demandé si je n’allais pas devoir remettre le maillot. Ce soir il nous a manqué des solutions offensivement.
Le pigiste ? on a pris MILISAVLJEVIC parce qu’il peut jouer 1 et 2 et alterner passe et scoring.