Un nouveau coach, un effectif renouvelé mais monstrueusement impressionnant, le challenge de se qualifier pour l’Euroleague, l’ours palois faisait à nouveau peur avant le premier match de championnat. Sauf que dès la première journée les joueurs de Gordon Herbert ne font aucunement honneur à leur pedigree (-15 au Havre). Le meneur, John Gilchrist, est rapidement mis à la porte et Ian Mahinmi à qui on avait confié les clés de la raquette paloise est rejoint par l’excellent Michael Wright. Et pour la première fois de l’histoire de la Pro A une équipe aligne dans son effectif 5 joueurs américains (6 en comptant Ricardo Greer).
Mike Bauer est de trop selon Gordon Herbert (et selon le réglement de la LNB), mais le power forward ne l’entend pas comme ça et montre à tout le monde -surtout à Pierre Seillant- qu’il est utile et qu’il peut apporter beaucoup en Euroleague la seule compétition qu’il peut jouer. Les victoires s’enchainent en Euroleague, Bauer reste mais quand Pau se déplace sur les parquets français, de plus en plus de personnes sourit. L’armada paloise ne fait plus peur et perd match après match. Le déficit de motivation entre l’Euroleague et la Pro A est flagrant. Pau gagne contre Moscou mais flirte avec la zone de relégation en Pro A. Pau joue un match presqu’au complet contre Nancy mais perd le lendemain Ian Mahimni, Freddy Fauthoux et Thierry Rupert.
La malchance conjuguée a une relation coach-président très froide, Pau va devoir batailler dur avant pouvoir aborder le printemps de Pro A sereinement.
Participer au Top16 rendrait forcément la saison de Pau réussie mais il faudrait aussi se maintenir en Pro A. C’est la possibilité la plus pessimiste et on doute que cela se produise car cette équipe très américaine pourrait aussi très bien se déchainer en fin de saison et terminer à Bercy le trophée dans les bras.
L’arrivée de Melvin Sanders rééquilibre un peu cette équipe de Pau. Mike Bauer quittera donc le Béarn pour Francfort courant du mois mais le nombre de joueurs américains restera un problème. Et Sanders jouera seulement en Euroleague. Gordon Herbert qui veut à tout prix avoir une équipe à son goût n’aura bientôt plus beaucoup d’excuse, lui qui a déjà utilisé quelques jokers. La qualification pour le Top16, si elle a lieu, lui redonnera du crédit, c’est sur.