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Pro A : Terrell Everett bat le PL à lui seul

dimanche 14 février 2010, par Aurélien Hipp

Rarement ces dernières saisons un joueur aura donné l’impression de dominer un match de cette manière. Mais Terrell Everett, de retour à Chalon après une pige sans relief au HTV, était seul au monde hier soir sur le parquet du Paris-Levallois, conduisant son équipe à une victoire (88-92) qui relance l’Elan pour le maintien autant qu’elle semble condamner les ambitions de playoffs des Parisiens.

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Terrell Everett

C’est toujours la même idée qui revenait hier, dans les travées du Palais des Sports Marcel Cerdan ou au cocktail d’après-match. "Tout de même, Chalon n’était pas si fort que ça...Mais le numéro 7 était inarrêtable !!". Le numéro 7, on l’a dit , c’était Terrell Everett. Qui se rappelait l’avoir déjà vu, ce fameux joueur, 2 mois avant sous le maillot toulonnais ?

42 d’évaluation (45 en fait, 3 pts ayant été accordés à tort par les statisticiens à Jerome Tillman sur un And1 face à Andrew Albicy), répartis en 28pts 6 rebonds 4 interceptions et 11 passes, avec un 5/5 à 3pts pour ne rien gâcher, la performance parle en effet d’elle-même. Mais plus encore que les statistiques, c’est l’impression visuelle laissée par le meneur chalonnais. S’il s’est parfois laissé griser par sa réussite, le joueur n’a pas été sorti la moindre seconde par Greg Beugnot. Sobre, adroit, carrément easy par moments, il a fait ce qu’il voulait du début à la fin et produit un match du même niveau que celui produit face à Roanne voici 3 saisons, lorsque ses 31pts avaient tant marqué les esprits devant les caméras de Sport+.

Facile à dire après coup, mais dans ces conditions, Chalon ne pouvait pas perdre face au promu francilien, qui concède là sa 5e défaite à domicile de la saison. Privés de Rodney Eliott (oreillons), le PL confirme que la vie est tout de même plus compliquée lorsque Hamilton et Vassallo ne sont pas au top ensemble, surtout si la défense ne suit pas. Alors certes, Prowell et les 2 stars parisiennes auront compilé 53pts mais ce n’était pas suffisant pour remonter un écart de 10pts traîné comme un boulet concédé aux visiteurs dans le 2e quart-temps, d’un match très "milieu de tableau" parti très vite sur des bases offensives.

On devine sans peine que JM Dupraz reprochera une défense un peu passive à ses joueurs lors du débriefing du début de semaine prochaine. Bien que le match fut très plaisant avec jeu de transition et première intention à gogo, les coaches goûtent généralement peu que leur équipe commette 1 seule faute au bout de 10 minutes. Un scénario idéal pour l’Elan Chalon, pas vraiment réputée pour être l’équipe la plus "dure" de ProA.

Après un premier quart-temps passé dans le sillage des parisiens (Hamilton et Vassallo ayant assuré l’essentiel du scoring en début de match), les joueurs de Beugnot ont passé les 30 minutes restantes à devoir gérer entre 5 et 10pts d’avance. Mission accomplie avec une relative sérénité, encore qu’on ait pu deviner une certaine tension dans le staff chalonnais. 4pts d’écart, c’est même carrément flatteur pour des parisiens qui auront recollé grâce à une press tout-terrain du dernier espoir et quelques pertes balles des chalonnais sachant pertinemment que le match était en poche. Au final, il est d’ailleurs curieux de constater que le PL a remporté le match à l’éval (103-100).

A en croire le nombre de "gueulantes" (certaines très individualisées à l’encontre de Tillman et Gray) poussées par Gregor Beugnot, on devine qu’il reste pas mal de travail du côté de la Saone et Loire. Ce que le match d’hier confirme, car on est loin d’avoir assisté à la meilleure prestation du PL.Il fallait gagner, et l’Elan l’a fait. Mais comme Strasbourg avant lui, Chalon a montré sur le parquet parisien qu’il valait mieux qu’une équipe de bas de tableau. Rien de bien rassurant pour le voisin Dijonnais de savoir qu’un concurrent direct est clairement sur la pente ascendante...

Côté Levalloisien, on doit une fois de plus regretter cette incapacité à se faire respecter contre les équipes "de bas de tableau", particulièrement à domcile. La Semaine des As sera l’occasion de souffler un peu et de préparer au mieux le copieux menu qui sera proposé à Vassallo&co.
Un déplacement au Mans et la réception de Villeurbanne, l’occasion sera belle de confirmer que le PL est plus à l’aise face aux "gros" (ou supposés comme tels !)

Paris-Levallois 88 - Chalon 92 (27-27, 18-23, 15-22, 28-20)

Paris : Ball 11, Albicy 4,Karangwa 8,Vassallo 19,Ekanga 3,Aka,Hamilton 17,Prowell 17,JBA 9

Chalon : Schilb 16,Braud 10,Everett 28,Risacher,Tillman 20,Lauvergne,Gray 10,Zianveni 8