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NBA : La Chronique des 17 et 18 décembre

lundi 18 décembre 2006, par Vianney Pannet

Quand le basket passe au second plan

Nuggets-Knicks

Vous vous souvenez tous de l’incident du Palace d’Auburn Hills il y a deux ans, cette honte qui s’était abattue sur la NBA. On croyait notre sport à l’abri de ce genre de débordements (mis à part ces salles particulières que sont les salles grecques et turques), surtout outre atlantique où il s’agit plus d’un spectacle (hors playoffs) que de matchs à enjeux réels. Pourtant, le fléau qui ronge le foot en particulier dans nos contrées avait trouvé un écho à Detroit. La ligue avait alors sévi et infligé des peines gigantesques aux joueurs d’Indiana, jugés responsables de la bagarre. Pour rappeler les faits, le match n’avait plus d’enjeu, il ne restait que peu de temps à jouer quand Big Ben Wallace a voulu monter au dunk, c’est alors que Ron « j’aime la provoc’ et les gestes stupides » Artest lui avait arraché les deux bras, Wallace s’était alors jeté sur Artest et tout avait dégénéré. Le public s’en mêlant, Artest de O’Neal distribuant manchettes et coups de genoux à qui osait les approcher de trop prêt... L’enfant terrible des Pacers (désormais aux Kings) poussant même le vice jusqu’à s’allonger sur la table de marque (ou de presse, mes souvenirs sont flous sur ce point).
Les suspensions avaient été à la hauteur. Le responsable de toute l’affaire avait été suspendu pour le reste de la saison, Jermaine O’Neal avait écopé de quelques 65 matches et il me semble que le troisième sanctionné de cette manière était Stephen Jackson (au passage, ce même Stephen Jackson a été suspendu par sa franchise pour un match à cause d’un comportement intolérable vis à vis du coach lors de la semaine passée).
Et voilà donc que l’histoire se répète deux ans après.
Alors qu’il reste une minute à jouer au Madison Square Garden, les Nuggets sont sur le point de l’emporter d’une vingtaine de points, quand JR Smith part en contre attaque. Il se fait alors plaquer par le rookie Mardy Collins, entré en jeu 49 secondes auparavant.
C’est à partir de ce moment que tout a dégénéré.
Les 5 joueurs présents sur le terrain pour les deux équipes à ce moment là ont alors été tout simplement exclus.
Si la bagarre n’est pas comparable à cette de Detroit sur l’ampleur qu’elle a eue jusque dans les tribunes (hier soir, elle s’est cantonnée au parquet), elle risque néanmoins de générer des suspensions au moins aussi importantes qu’il y a deux ans car alors, Stern avait été inflexible sur la violence sur le parquet.
Malheureusement pour Denver qui jouait les premiers rôles à l’Ouest, c’est sûrement l’équipe qui sera la plus pénalisée par cette affaire (rappelons le, provoquée par un joueur qui n’était pas dans le match moins d’une minute plus tôt). En effet, ont été exclus Anthony, qui n’est autre que le meilleur scoreur de la ligue, Smith, deuxième scoreur de Denver et moteur de l’équipe avec le premier cité. Miller, meilleur passeur de l’équipe, Camby, meilleur rebondeur de l’équipe et Najera.
Dans ces 5 joueurs, 4 sont membres incontestables du 5 majeur et les 2 plus gros pourvoyeurs de points des Nuggets risquent les sanctions les plus lourdes car on voit clairement sur les image les coups partir de la part d’Anthony et de Smith.
Pendant ce temps, à New York, étaient concernées Nate Robinson, David Lee, Mardy Collins, Jared Jeffries et Channing Frye.
Attendons maintenant la décision de David Stern, en espérant qu’elle soit assez dissuasive pour que l’on ne revive pas ce genre d’incidents tous les six mois...

La nuit des français (du 16 au 17 décembre)

TP a encore sorti une performance de All Star dans la victoire des Spurs à la maison face aux pitoyables Sixers. Il a été l’auteur de 24 points (10-17) , 8 passes et 4 rebonds.
Lors de la quatorzième victoire consécutive des Suns, Diaw a marqué 12 points, fait 6 passes et pris 3 rebonds, mais a perdu 5 ballons...
Le Yak a joué 11 minutes dans le match de la honte, il a marqué 6 points, pris 1 rebond et délivré 2 assists.

La nuit des français bis (du 17 au 18 décembre)

Encore un bon match de Mike Pietrus malgré la défaite des siens au Canada, 18 points et 6 rebonds à 7-10 aux shoots en 33 minutes.
Les trois autres français qui jouaient cette nuit ont eu un rôle anecdotique et ont eux aussi perdu.
Si Petro et Gelabale ont passé vingt grosses minutes sur le terrain, leur performance statistique n’est pas reluisante, avec respectivement 2 points 3 rebonds une passe et 6 points 2 rebonds une passe.
Quant à Turiaf, il a joué 3 minutes et a rendu copie blanche.

Défense de fer, le retour...

Wizards-Lakers

On a encore assisté à un match ultra défensif hier soir au Staples Center, heureusement que l’adresse était au rendez vous, sinon on aurait vu un triste 70-68, et heureusement aussi qu’on a eu une prolongation, ça permet toujours de faire gonfler un peu le score.
Finalement, on termine avec un score normal, sans plus, 147-141 pour les Wizards, emmenés par un Gilbert Arenas de gala qui élève le records de points de l’année à 60 (le précédant était détenu par Michael Redd et ses 57 points) mais n’oublions pas qu’il a aussi ajouté à cela 8 points et 8 rebonds, ce qui fait de lui l’homme de la nuit.
En face, Kobe n’a pas démérité, avec 45 points, 10 rebonds et 8 passes, mais cela n’a pas suffi.
A noter que les deux solistes ont shooté à plus de 50% durant le match, ils n’ont donc pas à proprement parler « croqué » le ballon, de plus, leurs nombreuses passes décisives attestent de la volonté de faire jouer l’équipe.

La première du n°1

Warriors-Raptors

Bargnani, dont je vantais la bonne progression il y a peu a une nouvelle fois brillé cette nuit et a signé son premier double double en carrière, ce n’est pas une fin en soi, mais un signe qu’il s’adapte, et une prise de position encore plus marquée pour le titre de ROY.
Une nouvelle fois sorti du banc, il a joué 30 minutes, marqué 18 points à 60%, gobé 10 ballons et surtout, il a sorti la boite à stops en distribuant pas moins de 6 contres. En l’absence de Bosh, l’indéniable leader des Raptors, il bénéficie d’un bon temps de jeu et montre qu’il peut faire de bonnes choses.
Il ne lui manque plus qu’une dimension à ajouter à sa panoplie, la passe, et il pourrait devenir un joueur à la Kirilenko, en plus puissant bien entendu, mais un de ces nouveaux ailiers dont la NBA raffole, malheureusement, ce n’est pas à l’ordre du jour, il a une nouvelle fois délivré aucune passe...

Des séries qui perdurent...

Dans la nuit de samedi à dimanche, on a vu se poursuivre toutes les belles séries en cours cette saison.
Ainsi, les Suns ont remporté leur quatorzième succès consécutif face à Sacramento.
Boston poursuit son redressement après sa cinquième victoire de rang face aux Bobcats.
Acquise non sans mal mais encore avec une très bon Jefferson (5 gros matches et 5 victoires consécutives...) et le fameux Scalabrine, devenu la coqueluche de tout un peuple à nouveau dans le 5 majeur (tous les roux du monde lui sont reconnaissant de la pub qu’il leur fait) !!!
Promis, j’arrête d’en parler quand ils reprennent leurs bonnes habitudes de défaite...
Moins reluisant mais beaucoup plus drôle, les Grizzlies en sont à six matches perdus, malgré le retour de Gasol, mais la série risque de toucher à sa fin car l’espagnol reprend vite le rythme. Après un premier match en demie teinte (manque de compétition oblige), il a sensiblement haussé le niveau samedi soir en marquant 11 points en 16 minutes à 5-8 et en commençant de nouveau à allumer toutes les colonnes de stats. S’il n’est pas transféré dans les prochaines semaines à Boston (comme on en entend de plus en plus parler), il est possible qu’il soit l’homme de la renaissance à Memphis, même s’il sera très difficile d’accrocher les playoffs dans une conférence Ouest très relevée après ce début de saison calamiteux.
Les Sixers eux ont poussé le ridicule un peu plus loin encore en perdant leur 11ème match de suite lors de leur déplacement à San Antonio. Ridicule ?
Pas tant que cela, sans Iverson ni Webber, Philly a fait plus que de la figuration au AT&T Center, ne perdant que de 5 points face à l’un des ogres de la ligue qui a plutôt tendance à être en promenade qu’à être accroché ces derniers temps... et si les jeunes Sixers nous montraient finalement ce qu’ils ont dans le ventre sans leurs leaders ?