Force est de constater que le PL avait fait une meilleure semaine d’entrainement que deux semaines plutôt avant la réception du STB Le Havre. Une « semaine de merde » aux dire de coach Dupraz, qui avait conduit ses hommes à une semaine du même tonneau.
Pas forcément sur le tableau de marche, la victoire à Roanne avait remis un peu de baume au cœur des franciliens. Restait à valider ce petit exploit par une confirmation à la maison, afin d’être, enfin, l’une de ces grosses équipes capables d’enchainer les victoires.
Privé de Yango, dont l’absence était annoncée, puis de Ball en dernière minute, le PL s’est défait de manière autoritaire des Manceaux privés eux de Charles Lombahe-Kahudi, qui aurait certainement freiné l’apport offensif d’un Bracey Wright, qui semble enfin intégré.
Car c’est bien sur les lignes extérieures que la partie s’est décidée. D’un côté, un PL jouant comme certaines équipes de ProB, c’est à dire sans poste 5. Si l’attaque parisienne a parfois ressemblé à sa cousine du Paris Handball, elle a su trouver la faille à distance par Sommerville ou Wright. De l’autre côté, la raquette mancelle, on ne la présente plus. Oui mais voilà. Koffi n’a été que l’ombre du joueur dominant du début de saison. Rupert n’a pas brillé sur ses anciennes terres, Coville est méconnaissable par rapport à Orléans et Batista n’a plus vu le ballon après le 2e QT.
Ainsi, le PL n’a pas souffert de son supposé manque de muscles dans la peinture, encore que se coltiner le post-up de Lamont Hamilton soit tout sauf une partie de plaisir. Non, la partie s’est bien décidée avec le concours des arrières des deux équipes. Le PL, parti sur les chapeaux de roue (11-0, premier panier manceau au bout de 5 min) a vite su le MSB revenir, mais aura toujours su laisser passer l’orange. Si Dewar sur un dunk fait passer les siens devant (31-32), Sommerville donne un peu d’air aux siens à 9m au buzzer de la mi-temps. Même scenario à la fin du 3e QT sur le tir ave maria de Lamont Hamilton, avec la faute non sifflée, qui donne 7pts d’avance à un PL qui ne perdra plus jamais la tête.
Et pourtant on se disait qu’avec Albicy tenu de jouer 40 minutes face à Pellin et Diot, le PL allait craquer à un moment où à un autre. Que nenni. D’une, Bracey Wright a efficacement relayé le jeune meneur quelques minutes, et de deux, AA est désormais une vraie star du championnat. Discret, altruiste en début de match, il est monté en puissance et de plus en plus joué pour lui. Parfait à 3pts (3/3), il aura parfois tenté des choses compliquées en drivant son vis à vis. Mais c’est son tir à 3pts, avec une nouvelle fois une faute non sifflée à 2 min de la fin qui donne définitivement la victoire aux siens, sous les yeux d’un JD Jackson incrédule, dépité par l’issue de la rencontre autant que par l’absence assez flagrante de cohérence arbitrale en deuxième période.
A la lecture des déclarations dans le camp manceau, cette défaite passe mal. Le finaliste de la saison dernière affiche désormais un bilan négatif et pointe certaines « attitudes » à corriger dans l’équipe. Et on ne peut pas dire qu’Alex Acker, auteur de 3 passages en force ne souffrant d’aucune contestation, apporte toutes les garanties nécessaires....
Le PL quant à lui trône fièrement à la première place et dans ces conditions, n’a pas de raison de craindre outre mesure une équipe de Strasbourg qui tarde à se renforcer. La première à Cerdan cette année aura été une vraie réussite, mais pas de chance, il faudra retourner à Coubertin pour la réception de Chalon. Avec l’espoir que le match ressemblera à celui de l’ASVEL plus qu’à celui du Havre