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L’AEK trop fort pour Monaco

mardi 8 mai 2018, par Aurélien Hipp

L’AEK Athènes n’était probablement pas l’équipe la plus forte au démarrage de cette campagne de Basketball Champions League. Son parcours est loin d’avoir été un long fleuve tranquille.Mais la pertinence des ajustements réalisés au niveau d’un l’effectif déjà très excitant, l’obtention de l’organisation du Final Four, et le soutien de 18000 fans déchaînés, tout cela faisait trop pour une AS Monaco courageuse, mais battue par plus fort. Pour la deuxième édition de sa compétition phare, la FIBA sacre un superbe champion, vainqueur d’une finale au rythme effréné (100-94).

100-94. Un score incroyablement élevé pour une finale de Coupe d’Europe, qui traduit le talent offensif des deux équipes. On attendait Monaco sur un autre rythme, et il est probable que l’ASM se soit laissée embarquer dans un schéma de match qui ne lui convenait pas. Difficile de dire, même à posteriori, que l’ASM a mal défendu. C’est l’histoire du match qui en a voulu ainsi, et si Monaco a encaissé 100pts, il en a aussi marqué 94.

Par son début de match manqué (11-2), un peu comme en demi-finale, la Roca Team s’est privée de la possibilité de dicter son tempo. Il fallait revenir, rapidement, pour arriver à faire douter une équipe hellène encouragée par une salle bondée depuis 1h avant le coup d’envoi. Elu MVP de la finale, c’est Mike Green qui est le plus en vue dans ce début de match, dans sa version plus scoreur et moins distributeur que celle vue à Paris.

Monaco parvient à stabiliser l’écart, l’orage semble passé. Mais jamais les joueurs de Mitrovic n’arriveront réellement à boucher l’écart, dominés en 1 contre 1 par les joueurs athéniens, Mike Green ou Kevin Punter sanctionnant à tour de role. Difficile de prévoir un plan contre chaque joueur de l’AEK mais toujours est-il que la pièce maitresse des grecs, le MVP de la saison régulière Manny Harris, est bien contrôlé. Sauf sur la dernière action de la première période, où les Monégasques, complètement dépassés, laisse l’écart remonter à 9pts.

Au retour des vestiaires, dans lesquels on peut parier 1 million de dollars sur une gueulante de Mitrovic a propos des 53pts encaissés, Monaco est mieux. Les arbitres osent siffler une anti-sportive sur Cooper malgré les protestations du mur jaune et noir, et surtout Gladyr entre en action, avec 2 tirs à 8m consécutifs. Monaco n’a encaissé que 20pts dans la période, Monaco est à 3pts (73-70), Monaco est toujours vivant !

La bascule, le petit truc, le supplément d’âme qui aura été nécessaire à Monaco n’interviendra malheureusement pas. Kikanovic aura été bien seul à l’intérieur dans ce final four, manquant de rotation aussi efficaces et aura peiné athlétiquement face aux profils de ses opposants directs. Pour enterrer tout espoir sur le Rocher, Dusan Sakota, comme en quarts face à Strasbourg, envoie plusieurs flèches. Souvent à 3-4pts dans les money-time, Monaco cède définitivement sur des lancers de Green et de James.

C’est manqué pour cette fois, mais cette finale ne doit pas faire oublier l’exceptionnel parcours de Mitrovic and co en poules (1 seule défaite, quand la première place était acquise), et les séries de playoffs globalement maitrisées. L’ASM aura également montré que la BCL était compétition accessible pour les clubs français, pour peu qu’on se donne les moyens de la jouer sérieusement afin aller loin. Par les temps qui courent, ce n’est pas du luxe...