Ils avaient tout donné jeudi soir pour sortir le grand Kazan. Ce fut une belle performance, mais elle fut sans lendemain. La faute à une extrême fatigue qui voyait chaque joueur manceau loin sur les passes, les tirs. Complètement hors du coup. Charles Kahudi qui fait un air ball, El-Amin qui rate un double-pas, Sy qui fait une mauvaise passe. Rien n’allait. En face, les Italiens ne se faisaient pas prier pour enquiller les paniers. Smith, Markoishvili, Leunen, Tyus-Cecchini s’en donnaient à coeur joie. Le premier quart donnait un aperçu de ce qu’allait être le calvaire manceau (23-12). Cela ne s’arrangeait pas vraiment dans le deuxième. Le seul joueur à sortir un peu la tête de l’eau s’appelait JP Batista, mais il était bien seul.
JD Jackson se tenait la tête à deux mains même lors d’une faute technique pour son équipe avec lancers-francs : aucun de réussi, les Sarthois n’y étaient plus du tout. Ils déjouèrent en fait tout le match et furent une proie facile pour des Italiens qui n’eurent pas à forcer leur talent.
S’il y eut une lueur d’espoir dans le quatrième quart, elle ne brilla pas très longtemps. Après être revenus à huit points, les Italiens repartirent de plus belle pour recreuser un écart de près de vingt points qui mettait un terme aux espoirs les plus fous des Manceaux.
En panne d’essence, ceux-ci pouvaient dire au revoir à l’Euroligue avec la satisfaction d’avoir sorti les deux plus gros budgets de cette qualification : Kazan et Donetsk. Équipes qu’ils ne devraient pas retrouver dans leur poule en Eurocup car ils seront tête de série au même titre que ces deux équipes. Une maigre consolation. Mais peut-être auront-ils leur chance pour conquérir un titre à ce niveau-là cette saison. Sinon, en championnat, ils seront sûrement des concurrents pour le titre avec ce qu’ils ont montré là.
Le Mans l’a fait !
Enfin des matchs !