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Bellegarde ’07 : Là aussi, c’est la Grèce qui gagne...

mercredi 4 avril 2007, par Aurélien Hipp

En plus d’être à moins de 2h de la montagne, de la mer, de Paris, la région Rhône-Alpes n’a rien à envier à sa grande sœur francilienne au niveau du cadre de vie, au contraire. Mais elle n’a pas non plus à rougir des tournois de basket qu’elle héberge. Chaque année, le tournoi de Bellegarde-sur-Valserine (quel joli nom !) réunit la crème du basketteur U16 européen, comprenez le top des joueurs cadets (nés en 90 et au-delà), ce qui par ailleurs ne nous rajeunit décidément pas.

On comprend vite ce que cette compétition représente pour son directeur, Jean-Claude Jeantet. « Vous savez, je ne m’occupe pas du sportif, mais je veille à une parfaite organisation et au bien-être des gens qui viennent nous voir » nous raconte-t-il. « Je suis persuadé que nous avons un tournoi d’importance, et j’espère que vous en parlerez autour de vous » lance-t-il également aux journalistes, traités aux petits oignons, soit-dit en passant. En effet, Bellegarde n’est pas le tournoi le plus connu de cette catégorie d’âge et souffre, tout du moins sur le volet médiatique, de la proximité avec l’Euro-Essonne, traditionnel rendez-vous Pascal dans la région parisienne.

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Giannis AGELOPOULOS
MVP du tournoi de Bellegarde 2007

Mais à Bellegarde, on sait cultiver le côté sympa. Personne n’est oublié (joueurs, coaches, arbitres, table de marque), et il s’agit certainement du seul endroit en France où la salle est encore docilement assise 30 minutes après la fin du dernier match. Le truculent speaker de la salle Marcel Berthet n’a en effet pas les soucis de ses collègues qui peinent à conserver un minimum d’assistance quand vient le temps de la tombola et de la remise des prix.

Bellegarde ou comment passer une après-midi agréable, lorsqu’on se ballade dans le coin ou ...que l’on vient exprès de Paris c’est selon. L’occasion de se souvenir que même chez les jeunes, ce sont aussi les grecs qui gagnent à la fin (les jeunes hellènes auront poussé le vice jusqu’à s’imposer au...goal-average général), mais un regret, en partant : Seul le plus local des techniciens français, François Peronnet, résident de Bourg-en- Bresse, se sera déplacé pour jeter un coup d’œil sur les jeunes pousses tricolores et ranger dans un coin de sa tête son scouting-report. Les autres sommités du coaching et de la formation devaient se réserver pour St-Michel sur Orge et l’Euro-Essonne...

Une compétition où l’on attendra d’ailleurs du mieux des jeunes français, habitués à plus reluisant qu’une simple troisième place. Quasi inexistants contre les Serbes, dominés par les grecs, ils auront vaincu la seule République Tchèque dans un tournoi au niveau on ne peut plus homogène, mais qui aura permis de coucher sur le papier un certain nombre de noms intéressants à suivre dans l’avenir.
Le podium final fait penser à celui d’un championnat d’Europe Senior (1 Grèce, 2 Serbie, 3 France et 4 République Tchèque), sans que l’on sache combien de joueurs présents sur le parquet de Bellegarde connaîtront un jour le haut niveau. Si on se souvient de Tony Parker , passé dans les Alpes avant d’entamer une carrière de chanteur -basketteur, il est excitant de se dire que peut-être, une des futures stars mondiales était là, tout près, sans encore qu’elle le sache elle-même ...Le scouting, c’est aussi ça le basket !

Le 5 majeur du tournoi

PG : Giannis AGELOPOULOS (1m93, poste 1, né 91) 16ppg 4rpg 2rpg : Elu logiquement meilleur meneur et MVP du tournoi. En avance physiquement sur les autres, il a dominé ces trois jours et mérite sans contestation son titre, malgré un 2/16 aux tirs en finale, ce qui veut tout dire. Victime comme ses coéquipiers de la fatigue après un gros match face à la France, il fait immédiatement penser à Diamantidis. Grand, gaucher, hyper polyvalent, la relève est peut-être assurée.

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Tomas SATORANSKY

G : Tomas SATORANSKY(1m94, poste 2/1, né en 91) 17ppg 8.3rpg 3rpg : Moins costaud physiquement que son homologue grec, il partage cependant avec lui le fait d’avoir tout raté le dernier jour (0/9) tout en ne suscitant aucun doute quant à sa présence dans ce 5 du tournoi. Techniquement déjà très abouti, délié, il est plus un combo qu’un pur meneur et a collé 20pts 13rebonds aux Bleus.

SF : Danilo ANDUSIC (les serbes n’ont donné que les noms de leurs joueurs, pas de date de naissance ni de profil) 13.6ppg 1.3rpg 0.3apg. Devant l’absence d’un vrai « 3 » d’impact, un constat valable pour chaque équipe, c’est encore la polyvalence qui est récompensée, et, à travers ANDUSIC, le collectif serbe. Capable de marquer beaucoup de points sur un temps de jeu court, cet arrière/ailier symbolise une récompense accordée à un groupe au sein duquel aucun joueur ne dépasse. Tout est propre, maîtrisé, géré. La défaite contre les grecs prive l’équipe serbe de la victoire finale.

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Joffrey LAUVERGNE

PF : Joffrey LAUVERGNE (2m02, poste 4, né en 91) 11.6ppg 7rpg. Le fils de son père est clairement sorti du lot côté français. Joueur le plus « basket » de son équipe, voire du tournoi, Lauvergne sait déjà quasiment tout faire . Prise d’appuis et jeu dos au cercle, 3pts en tête de raquette, relation avec son autre intérieur, il a de qui tenir et le montre. S’il manque encore de physique, le jeune Lauvergne est déjà un joueur accompli, ce que nombre d’espoirs ProA ne peuvent pas encore affirmer.

C : Giorgos GEARGAKIS (2m05, poste 5, né en 91) 12.6rpg 8rpg. Avec la tour de contrôle tchèque, le poste 5 le plus intéressant du tournoi. Jouant très près du cercle, il est le meilleur joueur du 3e match de la grèce, cependant perdu face aux tchèques. A surveiller, le poste 5 d’impact étant comme chacun sait une denrée très rare...

Les matches :

Jour 1 :

République Tchèque 66 France 68 /
Serbie 61 Grèce 64

Jour 2 :

République Tchèque 37 Serbie 77 /
Grèce 68 Serbie 62

Jour 3 :

République Tchèque 74 Grèce 69 /
France 58 Serbie 68

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