Avec Nicolas Batum en mission sur Mantas Kalnietis, la défense française semble bien en place dès le début de match. Le pivot tricolore Alexis Ajinça impose sa présence dans la raquette en apportant 2 paniers consécutifs pour permettre aux Bleus de mener 6-2. Les Baltes peuvent compter sur leur adresse longue distance pour rester dans le sillage des Français mais, bonne nouvelle pour les Bleus, Nicolas Batum est bel et bien présent avec déjà 7 points au compteur après son non-match (en attaque tout du moins) face à l’Espagne. La défense française baisse d’intensité dans les dernières minutes et les Lituaniens en profitent à l’image de son leader Linas Kleiza auteur de 6 points consécutifs pour faire repasser les siens devant au tableau d’affichage et prendre 3 points d’avance au terme des 10 premières minutes (19-22).
Vincent Collet décide de reposer Tony Parker à l’entame du 2ème quart-temps et trouve des solutions sur son banc avec un Nando De Colo inspiré et un Florent Piétrus vaillant comme à son habitude. Il faut désormais stopper Linas Kleiza qui continue son récital offensif et permet à la Lituanie de conserver son avantage. Avec 2 fautes, l’ancien intérieur des Toronto Raptors doit cependant quitter le terrain pour la plus grande joie des supporters français. Emmenés par un ultra-efficace Nicolas Batum, les Bleus en profitent pour infliger un 7-0 et reprendre le commandement du match (36-31). Johan Petro fait apprécier son adresse à 4 mètres, Nicolas Batum est omniprésent (17 pts à 6 sur 7 dans les 20 premières minutes) et Antoine Diot réussit un shoot incroyable à 9 mètres sur le buzzer pour donner 16 points d’avance aux Bleus à la mi-temps : 50-34 !!! Les joueurs de Vincent Collet ont ainsi signé un 14-0 pour conclure le 2ème quart-temps !
Mais rien n’est fait et la leçon de la demi-finale, où les Espagnols menaient de 14 points à la pause, doit être bien présente dans les têtes françaises. Il est ainsi important de revenir avec la même intensité défensive et de ne pas s’enflammer durant cette 2ème mi-temps. Et les Bleus réalisent une entame de 3ème quart-temps sérieuse en s’appuyant sur Boris Diaw en attaque et surtout en restant concentrés défensivement. Si bien que les Bleus voient même leur avance augmenter pour atteindre les +22 (64-42) après 27 minutes de jeu. Les Lituaniens se montrent maladroits et leur passage en zone ne change rien d’autant plus que Captain Babac continue d’alimenter la marque. Seule mauvaise nouvelle pour le staff français : touché à la cheville, Antoine Diot doit regagner le banc. Mais l’essentiel est là : la France mène de 18 points (68-50) avant les 10 dernières minutes.
10 minutes qui vont être longues, très longues... Tant que les Bleus poursuivent leurs efforts défensifs et empêchent les Lituaniens de connaître un coup de chaud, il n’y a pas de raison de croire à un retour de Kleiza et de ses coéquipiers. Et comme les Français restent concentrés, on se dirige vers le scénario rêvé depuis si longtemps. En attaque, Tony Parker, encore frais grâce à ses minutes passées sur le banc en 1ère mi-temps, se charge d’alimenter la marque et reste soutenu par un Boris Diaw qu’on n’avait pas vu si attiré par le panier depuis bien longtemps. Les minutes défilent et les Lituaniens commencent à baisser la tête. Pour que tout le monde participe à la fête, Vincent Collet fait rentrer tous les joueurs qui n’avaient pas encore foulé le parquet. Le buzzer retentit enfin : ça y est, la France est championne d’Europe !!!