Argentine
- Ginobili face à Garbajosa
Ginobili, Scola, Priogioni, Nocioni. Voici quatre joueurs pour le moins talentueux. Le premier, c’est un secret pour personne, est un des joueurs les plus beaux à voir jouer et des plus efficaces quand son corps est prêt. Luis Scola fait partie des intérieurs d’Europe, du monde, qui allie physique, expérience et un petit shoot extérieur lui permettant de s’écarter, parfait pour le jeu pratiqué par les argentins. Pablo Prigioni n’est pas le meilleur passeur d’Euroleague pour rien. Il joue juste, fait la bonne passe quand il faut et sait marquer dans toutes les positions. Andreas Nocioni, le buffle d’Amérique du Sud. Un jeu de percussion qui trouve rarement de l’opposition quand il est lancé. Malmenés en préparation par l’Espagne (défaite 79-67), les coéquipiers d’El Manu restent tout de même les favoris de la compétition après leur titre olympique et le hold up subi en 2002 à Indianapolis.
Espagne
Comme l’Argentine, les Espagnols ont dans leur rang un quatuor de rêve. La "bomba" Navarro, Pau Gasol, Jorge Garbajosa et Jose Manuel Calderon. Drogué aux shoots de folie, le barcelonais n’a plus rien à prouver à quelque niveau que ce soit. Shooteur, driver. Inventeur du tear drop en course. Le shooteur au bec de lièvre est la première option offensive extérieure des Espagnols. Pau Gasol qui a manqué le dernier Euro est en pleine possession de ses moyens avant de s’attaquer aux raquettes adverses. Il pourra compter sur le néo canadien des Toronto Raptors, Jorge Garbajosa. Arrivé à maturation, l’allier fort qui s’écarte à merveille derrière l’arc, saura donc laisser l’espace nécessaire à Gasol et punir à trois points si l’adversaire a le malheur de le laisser à 6m25. Pour driver ce jolie petit monde, le meneur aux jambes de feu, ancien de Vitoria, Jose Manuel Calderon. Frustré par une première saison NBA mifigue mi-raison, il profitera sans doute de ces mondiaux pour commencer l’année par une médaille.
Grèce
Attention ça va faire mal ! Les champions d’Europe en titre ont affûté leurs coudes et ont remis leur plan défensif à jour. Un basket champagne très différent de celui pratiqué à Phoenix. Du vrai, de l’authentique basket à la Grecque qui est diablement efficace et qui en gênera plus d’un. Theodoros Papaloukas qui a fait une "Jasikevicius" cette saison, en enchaînant titre européen avec son équipe nationale et Euroleague avec Moscou, est prêt pour tenter de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium. Gardez un oeil sur Baby Shaq. Enfin arrivé à maturité avec l’Olympiakos, il pourra -si on lui laisse le temps de le montrer- faire beaucoup de mal à tous les pivots qu’il croisera. Un monstre qui n’a pas du tout volé son surnom...
USA
Sans faire d’anti américanisme primaire, on voit mal comment cette Team USA peut aller au bout à la suite de leur préparation. 5 matchs d’exhibition contre des nations de niveau faiblarde excepté la Lituanie et le Brésil (-4 au final et mené durant une bonne partie du match). Un troupeau de talent, relativement adroit mais qui enchaîne très rarement une série de trois passes avant une action de tir. Des très bons intérieurs (Howard quel physique !), des meneurs très talentueux qui savent à qui faire la première passe et des ailiers tout simplement géniaux. Le trio Wade-James-Anthony pourrait faire penser au trio Jordan-Johnson-Bird toute proportion gardée.
Mais il n’y a pas le truc qui fait que cette équipe ne mettra pas facilement 20 points à tout le monde. Ils le peuvent, ils le feront peut-être, mais sûrement pas face à une équipe Grecque qui sait faire déjouer n’importe qui. Sûrement pas face à des Argentins ou des Espagnols qui ont l’expérience de plusieurs compétitions internationales. Cette expérience qui fait défaut aux 12 GI’s et qui semble être l’obstacle qui les empêchera de renouer avec les heures de gloire passée.