Pas mal de changements des 2 côtés, avec un secteur intérieur totalement différent de l’an dernier pour les JSA. Une équipe un peu moins dense physiquement, mais très active et rapide. Coté CFBB, Philippe Ory "remplace" Richard Billant sur le banc. L’usine à prospects du Bois de Vincennes n’a cependant pas changé d’identité : jeunes joueurs motivés, ayant plaisir à affronter l’adversaire du jour, et ne craignant rien.
La mise en route est rapide pour Bordeaux qui passe un 10-0 aux juniors Français. Et l’on se dit, en voyant les extérieurs du CFBB un peu empruntés, que le match est peut-être déjà plié. C’est d’ailleurs la réflexion que l’on se fera tout le match, tant le score fera l’accordéon. Le Centre Fédéral raccroche, Bordeaux relance une série et refait l’écart. Mais le CFBB revient. Mais Bordeaux repart... Et ainsi de suite, jusqu’à l’égalité 69 partout, qui verra les juniors ne plus lacher.
Un faux air de NCAA ? Si le fan de basket universitaire qui sommeille en vous avait assisté à la rencontre, il aurait vu un engagement de chaque instant, et des joueurs se livrant sans concessions dans leurs duels. Une équipe Bordelaise rusée, jouant des alternances défensives, et brouillant un peu plus les pistes à chaque adaptation de coach Ory et de ses joueurs. Un Tommy Davis lançant sans hésiter ses -21 ans dans la bataille, fait trop rare pour ne pas être signalé. Et surtout un trio Wilson-Diot-Jackson plein de culot et d’audace, bien décidés à ne pas lacher cette seconde sortie à domicile, bien mal débutée. Ils auront été les artisans d’une victoire, en terminant le travail effectué des 2 côtés du terrain par leurs valeureux partenaires.
Un petite de dizaine de secondes à jouer, qui file doucement vers la prolongation... Une défense Bordelaise solide, mais qui laisse la passe de trop se faire. Un ballon qui arrive dans les mains de Wilson, qui, sans se poser de question, arme son tir depuis le coin malgré la sortie de l’intérieur jaune et noir. L’abitre lève une main, puis la 2e. 3 points marqués, 6 secondes 8 au compteur, 81-78 au tableau d’affichage.
Temps mort pour Bordeaux, et application des consignes. Malgré une pression défensive étouffante, le jeune Edouard Choquet, 17 ans et bien en vue ce soir, prend la responsabilité du tir au buzzer... Qui rebondira sur le cercle...
Et permettra aux blancs d’exploser de joie...
Bordeaux méritait mieux, tant ils ont contrôlé la majeure partie du temps, mais la jeunesse l’a emporté. Dire que pendant ce temps, en NM2 ou NM3, de jeunes joueurs de grande qualité se morfondent parfois sur les bancs de touche...
Bonne suite de parcours aux 2 équipes !