Savo, comment s’est déroulée -la préparation d’avant-saison ?
On a tenté de créer une nouvelle équipe, un nouveau groupe.
Le championnat commence très tôt, et il faut faire naître
une osmose en peu de temps. Ce n’est pas évident, mais les
joueurs ont un très bon état d’esprit, ils sont très
professionnels. On a mis un peu de temps pour recruter un
Américain, on ne s’est pas précipités et je pense que l’on a
bien a fait. On a pris quelqu’un qui va bien nous aider
pendant cette saison. Au niveau physique nous sommes dans
les temps, pour le jeu en lui-mêrme il faudra un peu de
temps pour développer les automatismes.
Quelles leçons tirez-vous
des matches amicaux disputés ?
Nous n’étions pas toujours au complet, Rick Cornett est
arrivé il y a une dizaine de jours. Il faudra retrouver la
forme durant les matches de championnat.
Etes-vous satisfait du groupe
dont vous disposez ?
Oui, on a travaillé à plusieurs pour le recrutement. Tout
n’a pas été facile, il fallait convaincre des joueurs de
nous suivre en Nationale 1. Il nous manque encore un joueur
qui pourrait jouer aux postes 3-4 (ailier-ailier fort,
NDLR). La saison est longue, un renfort supplémentaire nous
ferait du bien. Mais il faut trouver les moyens pour le
faire venir.
Sur combien de saisons vous êtes-vous engagé avec l’OAJLP ?
Pour moi ce n’est pas important : j’ai signé trois ans,
mais je sais bien que tout dépend des résultats que j’aurai.
Je suis venu ici pour reconstruire, et je pense pouvoir
apporter beaucoup au club. Antibes, c’est un grand club avec
des gens qui connaissent le basket. Je suis là pour l’aider
avec l’appui de tout le monde. Joueurs, dirigeants, on doit
tous donner un coup de main à ce grand club français.
Il y a trois mois de cela, vous meniez St-Quentin en 1/2
finale des play-off de Pro B. Pourquoi avoir accepté de
diriger Antibes en N1 ?
J’étais très attiré par une expérience à Antibes, ce n’est
pas un choix par défaut. J’ai eu des propositions pour
entraîner en Pro A, St-Quentin voulait me prolonger. J’ai
tout refusé. Ici, l’environnement convient très bien à toute
ma famille. Et j’avais aussi besoin de me lancer dans un
nouveau challenge. Remonter avec Antibes, ce serait beaucoup
plus valorisant que de jouer le milieu de tableau en Pro A.
Partout où je suis passé, j’ai relevé ce genre de défis.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous êtes là pour l’argent ?
Non, c’est clair et net. Si c’était pour l’argent j’aurais
pu signer en Russie ou un autre pays de l’Est après mon
année sabbatique. Ce n’est pas la seule chose à prendre en
compte, j’essaie de trouver un équilibre entre ma vie
familiale qui est primordiale, et le domaine sportif.
Vous n’avez pas de coach-assistant. En sera-t-il ainsi toute la saison ?
C’est un peu le revers de la médaille quand on descend au
niveau inférieur.-Cela serait mieux d’avoir quelqu’un mais
je ne voulais pas faire les choses à moitié. Il fallait une
personne qui s’implique à 100 %, un vrai professionnel. Pour l’instant, il n’est pas possible de prendre un assistant.
Quelles sont vos méthodes de travail ?
J’ai une méthode qui est la mienne, chacun a la sienne bien
sûr. Pour moi, le basket est une chose simple. J’essaie
toujours d’insister sur l’efficacité, de tirer la maximum
d’un groupe. Je sais aussi m’adapter, trouver un juste
milieu dans certaines situations.
L’OAJLP a un passé glorieux, jalonné de nombreux succès. Ne ressentez-vous pas une pression excessive ?
Il faut que la pression existe, c’est tout à fait logique
dans un club comme Antibes, surtout avec ce qui s’est passé
ces derniers temps. De toute manière, être entraîneur oblige
à toujours être sous pression. -Toute ma vie, j’ai connu ça.
Y a-t-il une individualité qui se démarque dans votre équipe ?
Moi je préfère dire que c’est un groupe qui perd ou qui
gagne. Un joueur ne fait pas une équipe.
Bien sûr, je m’appuie un peu plus sur certains comme Yann
(Mollinari). C’est un joueur emblématique du club, qui a
joué des années et des années ici. Il a choisi de rester
dans un moment difficile, c’est quelque chose de très important.
Dans quelles dispositions abordez-vous le match contre Fos ?
J’ai confiance en mon groupe, on a bien travaillé. Le
premier match est toujour s difficile, quel que soit le
niveau ou l’adversaire.
Il faut continuer à travailler et ne pas s’emporter après
une victoire ou une défaite. Je suis optimiste à long terme,
on remontera.
Enfin, un message à faire passer -à vos joueurs ?
Ils doivent se rappeler qu’ils jouent pour un grand club,
que la tache sera difficile et je répète : il faut
travailler toute la saison.