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Le CSP Limoges prend une option

samedi 31 mai 2014, par Aurélien Hipp

Sur une pente ascendante lors de ces play-offs, Limoges semble même désormais être au sommet de son art. Amplement suffisant pour battre Strasbourg lors du game 1 des finales LNB (65-77) et récupérer d’ores et déjà l’avantage du terrain. Les français du CSP (Moerman, Boungou-Colo) auront fait la différence face à des alsaciens certes diminués (Thornton, Diot) mais globalement inférieurs sur cette partie. Comme face à Nancy, le match 2 sera « à la muerte » pour Strasbourg, d’ores et déjà condamné à s’imposer au moins une fois à Beaublanc.

Photo : Adrien Moerman et Nobel Boungou colo par Sébastien Meunier

On ne le saura qu’à la fin de la série mais il est fort possible que la notion d’avantage du terrain soit toute relative pour Strasbourg…Le fort engouement constaté dans les jours précédents la finale (accès à la billetterie en ligne compliqué, longues files d’attente devant le Rhénus) ne s’est pas particulièrement retranscrit durant le match, le Hall Rhénus ne haussant le ton que lors des quelques rapprochés de ses protégés, laissant plutôt l’animation aux 200 Limougeauds venus soutenir les vert et blanc. C’est bien là la principale satisfaction du CSP, qui a déjà renversé le « home court advantage ». Et on sait qu’à Beaublanc ce sera la folie furieuse, dès le coup d’envoi.

Cet avantage dans la série aura été construit dès le début de la partie, que Limoges entame par 3 tirs à 3pts, contraignant la SIG à constamment courir derrière le score (3-9, 3e minute). Jusqu’à ce que David Andersen commence son match. Principal acteur d’un 11-0 supersonique, l’Australien (irréprochable lors de cette partie et justifiant chacun de ses propos dans l’Equipe du jour) ramenait les siens à force d’enchainer tirs à 3pts et jump-shots à 4m. (14-9). Ce qu’on ne sait pas encore, c’est que Strasbourg ne mènera plus jamais dans cette partie. Collet et ses boys digèrent mal le passage en zone des verts, qui de leur côté s’en donnent à cœur joie à 3Pts. Avec déjà 6 tirs longue-distance inscrits (pour 11 tentatives), le ton est donné. Limoges ne mène que 19-20, mais possède à ce moment une sacrée marge.

Il était évident que Limoges ne pouvait pas tenir sur sa seule adresse à 3pts, alors on allait vite savoir. Si une nouvelle fois l’entrée en jeu de Johan Petro n’apportait absolument rien, Limoges passait la seconde avec JK Edwards et Boungou Colo et enfonçait le clou avec un 12-2. Dans les cordes, la SIG suffoquait déjà, et le jeu collectif si réputé en ProA ne pouvait plus fonctionner. La conséquence ? 7 petits points inscrits, un écart quasi rédhibitoire de 12 points à la pause (26-38). Au rayon des rares bonnes nouvelles, la cheville d’Antoine Diot tenait, mais à court de compétition et en marchant sur des eux, le MVP français ne pouvait apporter suffisamment.

A ce stade, Strasbourg en était à chercher les moyens de s’en sortir. Un discours musclé de coach Collet dans les vestiaires,, un retour du diable vauvert comme face à Nancy,, le réveil de Leloup (aucun tir à la pause), une énième engueulade entre joueurs du CSP ? Il y avait peut-être matière à espérer mais il fallait faire vite. . Et évidemment, tout part mal. Reynolds à 3Pts puis Edwards portaient l’écart à son maximum (17pts). Exactement ce qu’il fallait aux Strasbourgeois qui répliquaient par Campbell, Leloup (2 /2 à 3pts pour ses 2 premiers tirs) pour sanctionner le nouveau passage en zone de coach Dupraz. Un échec tactique cette fois-ci, les SIGmen retrouvant par magie leur collectif et quelques tirs impossibles de David Andersen. Et pour rester dans le ton de play-offs passionnants jusqu’ici, Bootsy Thornton, sur une jambe (ou plutôt sur une cuisse) marquait à 3ptrs au buzzer. Avec 6 pts de retard (48-54), Limoges venait de dilapider la moitié de son avance. Et le suspense était toujours la.

Un feu de paille, le CSP retrouvant pour le quart-temps de vérité son meilleur niveau. Boungou-Colo ne prenait pas toujours les meilleurs tirs possibles mais finissait par sanctionner avec son gros volume de jeu. L’ultime espoir strasbourgeois se matérialisera par un And1 de Toupane sur un magnifique service d’Antoine Diot, maladroit mais toujours aussi altruiste. Moerman à 8m, Green (omniprésent en fin de match) et Edwards expédiaient les affaires courants. A 30 secondes la fin, Strasbourg avait compris et Vincent Collet pouvait d’ores et déjà aller serrer la main de coach Dupraz. Ce dernier n’aura cette fois pas de joueur à recadrer. Comme le veut la nouvelle formule, game 2 dès lundi avec une pression immense sur Strasbourg. La série est encore longue, mais le CSP a pris une grosse, très grosse option sur le titre.