Le coach Parisien doit en rêver la nuit, et se demander pourquoi diable son équipe est si performante face aux gros de ProA et si poussive contre les équipes plus mal classées. Son PL, qui avait su se rendre la tâche facile en passant un 10-0 en début de 1er et 3e QT face à Villeurbanne, s’est au contraire montré bien complaisante avec la formation de Michel Veyronnet qui ne s’est jamais retrouvée larguée dans une partie marquée par des largesses défensives des deux côtés.
Heureusement pour le spectacle, les 2 rosters contiennent des attaquants de talent, ce qui eût pour effet de produire un match plaisant à défaut d’être de très haut niveau.
Un peu en dedans pendant l’hiver, AD Vassallo est définitivement de retour et tourne à plus de 55% à 3pts depuis 4 matches. De bonnes stats, mais aussi et surtout une facilité déconcertante à armer d’a peu près n’importe où renforcent cette sensation qu’on aura du mal à le revoir en ProA la saison prochaine. Tout comme Hamilton (26pts et 10 rebonds), dominant à ce niveau, le joueur et ses performances de haut niveau répétées chaque semaine font écho à l’interview de leur entraîneur cette semaine, qui livre quelques anecdotes sur le recrutement de ses deux piliers et la relative incertitude qui existait sur leur capacité à s’adapter.
Aucun souci de ce côté là désormais mais le PL souffre toujours lorsque les deux stars ne sont pas sur le terrain. Si ROuen a réussi à prendre 10pts d’avance (29-39), c’est notamment du à la présence des deux principaux pourvoyeurs de points franciliens sur le banc. Le 5 Ball-Albicy-Karangwa-Prowell-Adolphe a bien des qualités mais pas celle de pouvoir tenir la baraque offensivement.
Et comme défensivement, il y avait également de quoi dire...Paris se serait-il imposé si Rouen avait réussi à produire plus de jeu intérieur ? Rien n’est moins sûr. Les Normands ont longtemps fait la course en tête (ils menaient encore en fin de 3e QT) grâce aux saillies offensives de Rogers et Chatfield, auteurs de 30 des 69 tirs de leur équipe. Il fallait bien deux joueurs en verve pour répondre à Hamilton et Vassallo. C’est plus dans une partition de solistes qu’évoluent l’ancien Dijonnais Chatfield et le lilliputien Rogers et on veut bien imaginer le SPOR en grosse difficulté lorsque les tirs un peu forcés des deux compères ne veulent pas rentrer. C’est encore Rogers qui fut à deux doigts d’égaliser sur la dernière possession, mal gérée par des parisiens peu sereins pour conclure la partie.
Mais c’est bien Paris qui fait la bonne opération, rendue indispensable par les succès surprenants de Poitiers et du HTV. Avec Cholet, Roanne, Gravelines, Orleans au programme d’ici à début mai, le PL aura l’occasion de confirmer sa bonne tenue face à aux gros, mais il faudra transposer le tout à Coubertin, puisque le club déménage à nouveau du côté de la Porte de Saint-Cloud pour boucler la saison régulière. Il était temps, avec le volume de la sono & du micro toujours bloqué au maximum, le Palais des Sports Marcel Cerdan allait faire la fortune des ORL des Hauts de Seine...
PL - Rouen 92-88 (25-24, 15-18, 27-26, 25-20)
Paris : Ball 2, Albicy 3, Karangwa 3, Vassallo 29,Ekanga,Aka, Hamilton 26,Prowell 13,JB Adolphe 8,Eliott 8
Rouen : Chatfield 26,Rogers 17,Williams 10,Nascimento 9,Akindele 3,Hachad 5, Soliman 8,Jackson 10,Poupet