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Pro A : Roanne, sous estimé jusqu’au bout

vendredi 6 juillet 2007, par Nicolas Bertrand

Eux y pensent depuis le mois d’août. Ils ont pensé au titre de champion de France dès la reprise de l’entrainement. Les joueurs de Jean Denys Choulet le gardent pour eux mais ils ne pensent qu’à Bercy à chaque entrainement. Les autres sont contents de revoir la belle équipe de CBA* revenir sur les parquets de ProA et souhaitent bonne chance à la Chorale, surtout sans meneur d’expérience.

Une Semaine des As, une 2e place de la saison régulière et la bise de Roselyne Bachelot plus tard, la Chorale de Roanne est championne de France. Même avec le titre en poche, les « autres » sont loin de penser que le champion de France jouera l’Euroleague 2007/08 ou du moins ils souhaitent bonne chance pour satisfaire le cahier des charges européen surtout sans salle de plus de 5000 places.

Lors de la semaine qui précède la finale de ProA, une petite brève dans « l’Equipe » annonce que Nancy jouera très certainement l’Euroleague quoiqu’il arrive en finale. Roanne se tait et prépare sa finale. La Chorale gagne, revêt ses maillots et casquettes de champion préparés en avance, pose pour la photo devant le panneau champion de France 2006-2007. Voilà, ca c’est fait.

Mais qui va donc jouer l’Euroleague avec Le Mans la saison prochaine alors ? Si on regarde le règlement de la LNB, c’est très simple -pour une fois- c’est le champion de France.

Mais voilà, la LNB n’aime pas faire des choses simples pour que le grand public s’y retrouvent et apprécie à sa juste valeur le basket.

Au lieu de donner une date butoir claire dès la conférence de presse d’après finale, la Chorale de Roanne, la ligue et la fédération va laisser planer le doute pendant 15 jours sur la participation ou non du champion de France à l’Euroleague. Quelle salle : Lyon, Vichy, Clermont ? C’est finalement Clermont qui accepte et sera capable d’héberger Roanne pour ses matchs d’Euroleague. Nancy et le basket français est fixé. Du coté de l’Euroleague on suppose que ça a du grincer des dents puisque ce que ce n’est un secret pour personne, Jordi Bertomeu préfère un club avec un marché comme Paris plutôt qu’une ville de province de 40000 habitants. Mais au finale c’est l’ULEB la dernière institution qui a validé le dossier roannais, alors...

Samedi, le tirage des poules d’Euroleague a été effectué. Bamberg, le Partizan, Rome, le Pana, le Real de Madrid, Barcelone. Non ce n’est pas les têtes de séries mais les équipes contre qui Jean Denys Choulet et ses joueurs vont jouer. Au regard de ces équipes -carrément monstrueuses- on ne pouvait espérer mieux pour Roanne. 3 des plus gros clubs d’Europe vont venir se frotter aux biscotos de Salyers, à la vitesse de Pellin et aux contres de Badiane. Avec des noms comme ça, ce n’est pas à Clermont qu’il faut jouer ces matchs mais à Bercy !

Les plus ambitieux, les plus persévérants, les plus optimistes ont gagné le droit de jouer la plus grande compétition européenne et c’est normal. Il n’y a pas de « mais » ni de « peut être » avec Roanne puisqu’avec les roannais tout est possible. Est-ce que cela va mener le basket français à la place médiatique mérité ? Croyons y très fort.

* Vincent Masingue avait défini l’équipe de Roanne comme une équipe de CBA. Lors de la saison 2006/2007, Roanne a compté sur 3 américains qui ont marqué plus de 65% des points de la Chorale. Mais à part Marcario qui a fait banquette derrière Pellin, ce ne sont que des joueurs français qui ont épaulés le trio historique de Roanne. Parce que sans Pape Badiane, Marc Antoine Pellin ou Laurent Cazalon, Roanne n’aurait jamais été champion c’est pourquoi cette équipe mérite le titre d’équipe championne de France avec l’équipe la plus française de ProA.