Pour être franc, on ne savait pas trop quoi penser de cette équipe Parisienne en début de saison. Mais aujourd’hui , quelle surprise ! quelle équipe ! Quatrième de la saison régulière, les joueurs de Gordon Herbert ont étonné les observateurs en déployant une défense de fer, et un jeu collectif solide, garants d’un niveau de performances qui étonna tout au long de la saison les habitués de Coubertin.
Cette saison, Paris a d’abord séduit par son flair, et ne peut que se féliciter de ses choix.
Le coach d’abord, Gordon Herbert. Venu de la sous médiatisée Bundesliga Allemande, il est le candidat légitime au poste d’entraîneur de l’année, pour avoir transformé en deux temps trois mouvements cet assemblage sans relief en escouade de guerre spécialisée dans le concassage des projets adverses. Rayon joueurs, qui connaissait l’arrière américain CC Harrison, ancien joueur de cette même ligue Allemande, tireur d’élite qui fait cauchemarder depuis plusieurs mois les plus fines défenses de l’hexagone ? Ou son compère John Linehan, au physique passe-partout mais aux performances de garde du corps diplômé ? Un adhésif dont on peut difficilement se défaire.
Qui croyait cette année encore à l’épanouissement si souvent repoussé du percutant Luc Arthur Vebobe, souvent blessé l’an dernier ? Remis dans le sens de la marche par le coach, il est l‘une des révélations Françaises de la saison. Et on vous passe l’abattage du sous côté Victor Samnick, les inspirations d’Ali Bouziane, ou les coups de mains de l’éternel Igor Perica. Malgré quelques problèmes de blessures qui affectèrent notamment sa panthère Mamoutou Diarra, Paris a signé quelques sorties étincelantes en dominant notamment deux fois Villeurbanne et Strasbourg, mais c’est surtout sa régularité et sa sérénité qui ont séduit.
Reste maintenant à poursuivre cette jolie ébauche en allant renifler des odeurs de play offs oubliées depuis le printemps 2003.Le club de Mark Fleisher a dans cette perspective étoffé ses lignes en engageant le prometteur Pete Lisicky et l’intérieur Erez Markovich. Coach HERBERT dispose du coup de davantage de réserves et de variété dans ses options tactiques.
On attend maintenant de savoir si l’absence sur blessure du précieux John Linehan pourra être compensée par celle du pigiste Chris Garner à la mène.
Paris joue gros dès ce soir à Chalon mais aura l’avantage d’aborder le match retour dimanche en fin d’après midi dans son antre de Coubertin. Il lui faudra notamment contrôler le très influent Arthur Lee et régler le problème que ne devrait pas manquer de poser l’immense Garth Joseph et ses 2m18. Mais les joueurs d’Herbert ont prouvé que personne ne leur faisait peur cette année dans l’hexagone. Donc on peut penser que la confiance sera raisonnablement de mise, d’autant qu’une rapide étude des archives met systématiquement en avant le rôle de la défense dans les oppositions à gros enjeux... Et Paris a prouvé que dans ce secteur il a ce qu’il faut dans sa trousse à outils...