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Playoffs Pro A : Victoire à l’arrachée pour la SIG (80-76)

samedi 3 juin 2006

"On a fait le match qu’il fallait pour gagner et on n’a pas gagné. Rendez vous mardi." Jean Luc Monschau est bref et quelque peu irrité après la défaite de son équipe. Il faut dire que Nancy menait encore de 12 points à 8 minutes 40 du terme. Mais, un peu à la façon de la finale 2005, la SIG a arraché la première manche d’une demi finale qui va faire couler beaucoup d’encre.

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Jeanneau face à Green
Photo : Gaëlle Louis

Grâce à un Marques Green de génie, le SLUC entame sa demi finale efficacement. Le lutin nancéen enquille les trois points (3/4) et domine son vis-à-vis sur chaque action. A côté de lui, Tarik Kirksay intercepte 4 ballons pour marquer facilement des contre-attaques. Crawford Palmer analyse justement la première mi-temps "Nous avons commis beaucoup d’erreurs, ce qui a permis à Nancy de jouer un jeu qu’ils maîtrisent parfaitement, la contre-attaque. Mais nous sommes tout de même restés dans la course". 39-42 à la mi-temps. K’Zell Wesson est l’intérieur qui a réussi à sortir la tête de la raquette en première mi-temps. Sans pour autant dominer tout le monde, l’intérieur américain rattrape les erreurs de ses coéquipiers avec 4 rebonds offensifs et assure la marque avec 15 points.

Le troisième quart temps est toujours à l’avantage du SLUC. Max Zianvéni profite de deux mauvaises rotations défensives de la zone strasbourgeoise pour marquer à trois points. Aymeric Jeanneau et K’Zell Wesson gardent à flot Strasbourg. Kirskay et McClintock portent l’écart à 9 points après 30 minutes de jeu dans un Rhénus qui ne s’essoufflent pas malgré la chaleur et la tension qui règne sur cette demi-finale. Ricardo Greer quitte le parquet sur blessure après une dernière erreur en attaque et un panier facile de Kirksay en contre attaque. L’aîné des frères Greer sera présent mardi malgré l’entorse qu’il a donc contracté ce soir, mais devra penser plus à son match qu’à ses probables adieux à son équipe, pour laisser un excellent souvenir aux strasbourgeois. (Où est le Ricardo Greer qui postérisa Besok en 2005 ?)

Nancy démarre le dernier quart de la meilleur manière possible grâce à Boyette et un trois points qui donna 12 points d’avance à 8 minutes 40 du buzzer. McCord et Wesson ratent des paniers que même le speaker aurait mis. On se dit alors que Nancy a fait le plus dur dans cette partie. Mais Linehan marque un trois points à 6’30 qui ramène Strasbourg à moins 6. Cyril Julian est sanctionné d’une 4ème faute personnelle et doit rejoindre le banc. Wesson en profite alors pour inscrire 4 points et égalisé à 69-69. "On a pianoté sur la banc tout le match pour trouver les joueurs qui arrivaient à se passer le ballon". Eric Girard lance donc pour le money time l’équipe qui a "ce qu’il faut, là où il faut". Et comme avec Payne en 2005, ça marche. John Linehan marque un autre trois points à la Nissim. La SIG passe devant, 72-71, à 2’34. A ce moment là du match, 6000 personnes sont debout à pousser la SIG. Une telle ambiance peut parfois faire changer le cours d’un match...

Tarik Kirksay commet une faute offensive et rate deux lancers francs à 26 secondes de la fin du match. Il n’en faut pas tant à Jeanneau et ses coéquipiers pour terminer le travail et s’offrir un tour d’honneur en lançant des « One more ! ». Les nancéens, la tête basse et le regard sombre, repartent de Strasbourg avec une énorme revanche à prendre. Est-ce que la SIG a prix un ascendant psychologique assez fort en gagnant ce soir ? Gentilly saura-t-il pousser son équipe jusqu’à une belle samedi ?
Le suspense reste à son comble pour une demi finale qui à ce stade est comme promis : un régal !