Bien en a pris à Jean-Marc Dupraz de donner à sa communication une orientation "Guy Roux". Son équipe ne joue que le maintien, et rien d’autre, et la Semaine des AS serait un bonus mais nous n’y pensons pas, etc etc...
Après une victoire à Roanne, il y avait de quoi s’enflammer puisque si’mposer à Vacheresse relève quasiment du miracle chaque saison.
Le match d’hier contre Strasbourg lui a donné raison. Le Paris-Levallois n’a de marge sur quasiment personne quand Vassallo passe à côté de son match et sélectionne mal ses tirs, que Ball continue d’être irrégulier et que la défense intérieure est aussi poreuse que le repli défensif est inefficace.
Cela dit, la SIG n’a plus tout à fait le profil d’un 13e du championnat, et il sera interessant de surveiller le comportement des hommes de Fred Sarre, qui 1/ont totalement répondu à la demande du coach d’être plus agressifs sur le plan défensif 2/pourront travailler sereinement pendant les As 3/ disposent avec Roberson d’un des plus gros pétards ambulants de la ProA
5 fois, 6 fois, peut-être plus encore, le Paris-Levallois a pris 7 à 8 pts d’avance, pour être rejoint en un battement de cil,par un éclair de génie de Heurtel ou Roberson. De quoi être clairement frustré, et il apparaissait évident que la SIG restant à portée de fusil, elle pouvait emporter la décision sur un exploit individuel.
C’est précisément ce qui est arrivé. A 78-78, avec 2 lancers à tirer plus la balle suite à une antisportive un peu stupide du jeune Elson Mendy, Paris avait tout en mains pour plier le match. Le hic, c’est qu’Eliott rata le premier, quand Hamilton ne pu enfoncer le clou sur la possession suivante.
La voie était libre pour un exploit de Heurtel, auteur du panier qui tue à 9m avec 10 secondes à jouer. Un beau symbole d’un match où le jeune meneur aura parfaitement incarné ce pourquoi il a un talent hors normes (3pts décisif en fin de match, sans oublier son panier longue distance en transition en première mi-temps) et d’incorrigibles errements (passe dans le dos alors que son équipe est à -6).
Il était écrit que ce match allait se jouer sur un tel coup de dés, les 3 premiers quarts temps voyant s’affronter en alternance la puissance de Hamilton (de plus en plus impressionnant) et les bonnes mains de Simon qui a su exploiter les absences de la défense parisienne. 1 point d’avance pour la SIG au bout de 10 min, 3pts de retard à la mi-temps, le même écart au bout de 30 minutes, on l’a dit, personne ne parvenait à faire la différence, la SIG étant loin du niveau affiché face à Gravelines (91-102), le PL bien moins flamboyant qu’à Roanne. Jusqu’à ce qu’Heurtel dégaine, déclenchant l’immense joie d’un banc visiteur qui aura passé l’essentiel du matchdebout...
Un bon bol d’air pour la SIG, acquis dans un contexte un peu tendu (une équipe jouant les AS vs une équipe jouant son maintien en ProA, ça donne un match un peu nerveux) qui s’est fait ressentir tout au long de la partie, ce d’autant plus que la configuration de la salle de Levallois fait que le public est très proche des joueurs et des arbitres .
Alors certes, l’arbitrage n’a pas été franchement bon hier soir à Levallois,malgré la présence d’un trio expérimenté mais Jérome Christ, le président strasbourgeois, aurait fait honneur à sa fonction en évitant d’aller expliquer le règlement à Jean-Charles Collin (2e arbitre) alors que le match était en train de se jouer. Une péripétie qui devrait éviter de se reproduire tant son équipe a donné l’impression de pouvoir cheminer de manière un peu plus sereine dans ce qui lui reste de matches en ProA.
Strasbourg bat Paris-Levallois* 82-79 (24-23, 20-24,18-18,20-14)
PL : Ball 2, Albicy 3, Karangwa 4, Vassallo 10,Ekanga 5,Aka 5,Hamilton 23,Prowell 9,Adolphe 8,Eliott 10
SIG : Heurtel 13, Mendy 3, Essart, Soumahoro 2, McCauley 7,Roberson 19,Darden 17,Giffa 1,Simon 13,Mukubu 7