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NBA : Mugsy Bogues, « Little Big man »

lundi 15 septembre 2003, par Stéphane

En marge de l’actualité NBA, plutôt calme en cette fin d’été, j’ai décidé d’évoquer la fantastique histoire d’un grand-petit homme qui défia les géants. Cet homme hors du commun naquit le 9 janvier 1965 dans les quartiers populaires de Baltimore. Très jeune déjà, celui qui allait devenir l’ami de nombreux enfants à travers le monde, ne possédait pas des prédispositions physiques à la pratique du basket-ball, en effet Tyrone, tel est son prénom, était de loin, le petit de la classe à chaque rentrée scolaire ! Mais lui n’en avait que faire, il jouerait au basket à haut niveau, il en était sûr. Même si sa grand-mère l’a affectueusement surnommé « Mugsy » (microbe ! ), Tyrone voulait réussir à tout prix.

Et oui Mugsy Bogues, eut un destin pour le moins atypique, 1m59 sous la toise, il parvint néanmoins à gravir une à une les marches vers la célèbre ligue professionnelle nord américaine. Au lycée de Dunbar High school de Baltimore, il eut la chance d’avoir pour coéquipiers 3 futurs joueurs estampillés NBA, Reggie Lewis (tragiquement décédé en pleine gloire), David Wingate et Reggie Williams qui firent tout 2, une longue et honorable carrière dans la ligue. C’est plutôt rare ça de retrouver dans une même équipe de lycée, 4 futurs joueurs NBA ! Avoir de si talentueux partenaires, a aidé Mugsy à poursuivre son ascension vers la gloire. Après le lycée, direction Wake Forrest University, avec une année freshman discrète (1,2 points/match), la volonté et le travail de Mugsy, lui firent connaître une progression croissante durant tout son cursus universitaire, pour finir en senior à près de 15 points par match, alliés à des qualités de passeur et d’intercepteur hors du commun.

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Mugsy Bogues
Sous le maillot des Warriors

A la Draft 1987, Mugsy est choisi par les Washington Bullets en 12ème position, et là une question se pose, les dirigeants des Bullets ont-ils voulu faire de leur salle, le plus grand cirque des States, où avaient-ils de réelles ambitions sportives, en alignant Mugsy (1m59) aux côtés de Manute Bol (2m30) ? Le plus petit joueur que la NBA n’ait jamais eu dans ses rangs dans le même roster, que le plus grand joueur (par la taille, pas par le talent !!) de tous les temps. Certains se sont moqués de cette association fantasque, et Mugsy fût parfois même qualifié de « gadget » par de mauvais journalistes. Heureusement pour Mugsy, la ligue eut en 1988, la bonne idée de s’agrandir, en accueillant la franchise des Charlotte Hornets, et c’est à l’occasion de l’expansion draft, que les Hornets choisirent Mugsy.

Et à partir de là, plus personne ne va rire de se petit homme, au contraire au fil des saisons, il va susciter l’admiration de toute la ligue et de milliers de fans à travers le monde, devenant le chouchou des jeunes enfants, chacun comparant sa taille avec celle de Mugsy lors des Jam sessions annuelles.

Mugsy eut durant plusieurs saisons le meilleur ratio passes décisives / pertes de balle, et s’imposa comme l’un des meilleurs meneurs de la ligue, faisant briller des joueurs tels Eddie Johnson, Larry Johnson ou encore Alonzo Mourning.

Une fin de carrière qui se termine en queue de boudin, après avoir quitté Charlotte au début de la saison 97/98 pour les Warriors de Golden State, il retourne à Charlotte pour 2 matchs à la fin de cette même saison, puis repart à Golden State pour toute la saison 98/99, puis direction Toronto en 99/00 et 3 matchs en 00/01.

Mugsy termina sa carrière avec les New-York Knicks, Toronto l’ayant tradé au cours de la saison 00/01. Mais blessé, il ne joua aucun match avec les Knicks, paradoxe pour ce petit homme de finir une carrière de la sorte, lui qui aimait tant le jeu en NBA, et dont le courage et la volonté était à toute épreuve, car pour être encore 14ème meilleur passeur de l’histoire de la NBA et mesurer 1m59, il faut sacrement de courage. Et jamais je n’oublierai ce jour de décembre 1996, où j’ai pu approcher et voir jouer Mugsy face aux Celtics, ce « nain » parmi les géants, je lui rends hommage par cet article et en gardant précieusement son jersey (même si c’est un réplica) dans mon armoire.