Contre toute attente, New-York a perdu un match de plus dans cette cataclysmique saison 2014-2015. La tâche avait cependant été rendue plus ardue par l’attribution du statut de « recevant » à Milwaukee. Les Knicks qui se « déplaçaient », donc, auront comme à leur habitude couru après le score l’intégralité des 48 minutes , encaissant plusieurs « runs » de 10 ou 12-0, tuant dans l’œuf le peu de suspense qui apparaissait parfois lorsque Carmelo Anthony montrait un peu de son talent.
Immédiatement distancés de 14 pts (14-0 après…6 min) et incapables d’inscrire le moindre panier, parfois même après plusieurs tentatives, pendant un temps infini, les joueurs de Derek Fisher n’auront que très rarement proposé un basket cohérent, une bonne partie du match s’assimilant à une sympathique partie de NBDL. (Aucune surprise, cela dit, venir voir les Knicks 2015 impliquait de connaître leur situation.) Partie privée qui plus de deux attractions majeures (Jabari Parker et Damien Inglis, encore que ce dernier n’aurait probablement intéressé que ses compatriotes), mais néanmoins plusieurs fois sauvée de l’ennui par le banc des Bucks (Iliyasova, OJ Mayo) et le poulpe Antetokounpo (16pts 5 rebds) qui a assuré question spectacle. Même Carmelo Anthony paraissait endormi, n’inscrivant son premier panier qu’au bout de 8 mins, avant de sérieusement monter en régime (25pts mais 8 balles perdues).
Alors certes, il existe une sorte de fascination pour les Knicks à travers le monde, parce qu’il y a Melo, parce que c’est l’équipe de New-York. Une sorte de syndrome PSG , la grosse équipe qu’on suit même quand elle perd. D’ailleurs, la O2 Arena avait clairement choisi son camp et aura donné de la voix une seule fois, lorsque New-York revint à -10 (83-73) après avoir navigué depuis la 5e minute à plus de 15, parfois 20pts d’écart. . Mais il aura suffi d’un nouveau coup de rein des Bucks et notamment de Brandon Knight (20pts) et surtout OJ Mayo en sixième homme de luxe (22pts en 24 min) pour repousser les faibles velléités de l’équipe de la Grosse Pomme, qui enregistre la sa 36e défaite de la saison, la 16e consécutive.
L’opération « com » est encore une fois réussie, la salle était pleine, et les gens sont repartis contents, le commissionner a évoqué l’éventualité, un jour, d’avoir une franchise NBA en Europe. Même s’il était difficile d’imaginer un tel niveau d’indigence de la part des Knicks, la NBA devrait peut-être envisager de programmer une affiche plus alléchante. On ne demande pas la revanche de la finale NBA, mais le ALBA Berlin - Spurs d’octobre valait plusieurs fois, en terme d’intensité, ce très faible Knicks-Bucks. Alors Adam Silver, s’il te plait, si tu prévois un match à Londres l’an prochain, essaie d’envoyer au moins une équipe de l’Ouest…