Que ce soit la première visite ou la 5e, l’O2 Arena de Londres fait systématiquement le même effet. Plus encore que son homologue berlinoise, l’arène londonienne est impressionnante. Entourée d’une ville dans la ville, avec restaurants, musées, bars et discothèques, des cinémas, on se prend à rêver et on y passerait la journée, la soirée, la nuit. De quoi être rempli d’espoirs à l’amorce de la période de rénovation de Bercy, les 2 prochaines années. Ou pas...
Bien que déséquilibrée sur le papier (NYK 24-13, DET 14-24), la confrontation opposait 2 formations aux trajectoires récentes différentes, Detroit ayant gagné 4x de suite quand les hommes de Mike Woodson avaient échoué 5x lors des 8 dernières parties... L’occasion d’une petite escapade à Londres était donc une bonne idée pour recharger les batteries et se changer les idées, à tel point que la presse relayait hier que le mardi avait été déclarée "day-off" pour permettre aux joueurs de s’ouvrir à la culture (et la gastronomie ?) anglaise.
La salle remplie à ras bord de 18700 spectateurs, dont des Londoniens acquis à la cause des Knicks, des footeux -Vieira, Sagna, Ashley Cole, Thierry Henry, Spike Lee, des chanteuses des télés-crochets locaux, n’a pas franchement contribué à électriser l’ambiance, mais les joueurs n’ont pas aidé. Carmelo Anthony, chaud comme la braise en début de matches, inscrivait 8pts en 2 mins et ses Knicks menaient très vite 16-2. S’il y a bien eu un rapproché dans le 3e de la part de jeunes et limités Pistons dans le 3e, les journalistes qui avaient rédigé leur papier en fonction d’une victoire aisée de la franchise new-yorkaise n’ont pas tremblé. Il fallut 6 mins aux Pistons pour passer la barre des 10 points, ces derniers peu aidés par un Greg Monroe en mode diesel (11pts 10rebds 5 passes au final tout de même). Non, celui qui aura fait le show côté Mo-town est bien connu des fans européens. Ancien du Maccabi, Will Bynum a multiplié les arabesques pour marquer 22pts et donner le tournis aux défenseurs adverses plus d’une fois. Il sera épaulé en fin de match par Kyle Singler, le shooteur blondinet trouvant plus facilement la mire en toute fin de partie.
Carmelo Anthony n’aura pas eu besoin de forcer en seconde période. S’il aura beaucoup joué (40 min), il a raté beaucoup de choses après la pause. Dommage, car il était parti pour un carton avec ses 11pts en autant de minutes, pour atteindre la mi-temps avec 18pts. "Melo" aura eu la bonne idée de déléguer par instants à J.R. Smith, deuxième force de frappe offensive des Knicks sur cette partie. De quoi rentrer aux Etats-Unis avec la satisfaction du devoir accompli. Reste à savoir si tout ce petit monde a pu rentrer en temps et en heure, la neige s’étant invitée sur la capitale londonienne toute la journée. Les Knicks ont le temps, ils ne remettent le couvert que lundi soir, contre les voisins de Brooklyn.
Programmés quant à eux dimanche, les Pistons auront fort à faire en recevant les Celtics, cette fois-ci pour un match réellement à domicile. Car oui, cette partie jouée dans l’Est de la capitale anglaise était un vrai match comptant pour le classement de la saison, où Detroit "accueillait" !
Sans manquer de respect au championnat anglais, le prochain match digne d’intérêt à Londres ne sera pas pour tout de suite. Au vu de la réussite du projet et de la classe de la salle, la NBA reviendra très vite, c’est garanti. Entre temps, c’est le barnum de l’Euroleague qui posera ses valises, pour le Final Four 2013. Il sera peut-être plus compliqué de déplacer le public de Sa Majesté, mais on compte sur Maccabi, Olympiakos, le CSKA, le Real & co pour déplacer ses fans et offrir à la O2 Arena une ambiance digne d’elle !