Aris Salonique - Dynamo Moscou 60-73 (18-19,10-18,17-11,15-25)
6300 spectateurs
Aris : Castle 17, Sigalas 10, Brewer 7 Charitopoulos 0, Asimakopoulos 0, Wilkinson 7, Padius 6, Stack 10, Koul, Orafnos 0, Stergiou 3, Taylor 0
Moscou : Popovic 17, Douglas 17, Kubrakov 2, Bykov 0,Likholitov 0, Papadopoulos 12, Mottola, Domani 5, Fotsis 4, Vasilyev 0, Chatman 15
1er QT
5 minutes de retard (il faut bien nettoyer le terrain de tous les rubans qui le jonchaient quelques instants plus tôt), le coup d’envoi est enfin donné... Mire Chatman et Terrel Castle entament un concours de tirs à 3pts manqués... avant que l’ancien Palois n’ouvre finalement le score sur sa deuxième tentative, bien vite annihilée par Sigalas, l’homme qui sortit l’Asvel à lui tout seul. Maladroits en début de match, les russes trouvent la mire une seconde fois par Ruben Douglas, vainqueur avec Ryan Stack du trophée de la plus belle coupe de cheveux... Stack justement, est le joueur clé de l’Aris en début de partie. 3pts, rebonds offensifs, le blond aux cheveux longs est partout (10-6, Aris, 4e minute), il domine dans ce début de partie son vis-à-vis Papadopoulos... L’autre duel clé du match est celui qui oppose Terrell Castle à Mire Chatman, deux joueurs vus en France très récemment.
Après 6 minutes de jeu, l’Aris maintient sa légère domination, forçant Ivkovic à prendre un temps mort sur un nouveau panier de Sigalas (14-10)... C’est alors que le match change de tournure... Chatman prend les choses en main : fautes provoquées, passes lasers à destination de Ruben Douglas qui met dedans, le meneur US remet son équipe sur les rails (16-18), avec l’aide de Papadopoulos... On ne peut plus maladroit, le géant grec domine outrageusement la bataille des airs et compte déjà 5 rebonds à la fin du 1er quart-temps. Sa seule réussite au lancer franc permet à Moscou de virer en tête (18-19).
2e QT :
Plus combatifs à la reprise (on le serait à moins, les 4000 supporters grecs poussent toujours autant), les joueurs de l’Aris reprennent la tête, grâce à l’agressivité de Corey Brewer. Éclaircie de courte durée... Si Chatman rate tout ce qu’il entreprend il distribue bien le jeu, ce dont bénéficie Ruben Douglas, redoutable machine à shooter et l’un des plus rapides « catch & shoot » de l’ULEB. Mais Dynamo reste globalement maladroit, et ne parvient pas à creuser l’écart... On ne pourra cependant pas reprocher à l’équipe Russe de ne pas varier son jeu , elle sait se servir de Papadopoulos comme point de fixation. Ce dernier a la lucidité de ressortir le ballon sur ses shooteurs, et ça paye (25-28). Parallèlement, les russes resserrent leur défense et verrouillent l’accès à leur panier. Brewer puis Stack s’y cassent les dents... les contre-attaques fusent, Dynamo vire en tête : 37-28.
3e QT
Une fois de plus, les Grecs négocient mieux le début de quart-temps... Stack (oublié sur le banc pendant le 2e QT) marque à 3pts, puis Castle mystifie le grand Papadopoulos en traversant la raquette, avant de lui shooter sur la tête. Après 4 minutes, les Grecs ne pointent plus qu’à 2 unités, Castle rajoutant deux lancers. Le meneur de jeu Bosniaco-US évolue à un niveau de jeu qu’on était loin de soupçonner à Strasbourg. Sa vista (passe lumineuse pour Wilkinson) pousse une nouvelle fois Ivkovic à interrompre le jeu (39-39). Rien n’y fait, Sigalas, toujours présent dans les moments chauds, en remet une couche à 3pts.
Globalement, le 3e quart-temps est d’une qualité inférieure aux deux précédents. Les deux équipes ne se lâchent pas d’une semelle, et on se dit à ce moment là que la puissance de Moscou pourrait bien faire la différence si les grecs ne font pas la différence plus tôt..
Les deux camps cherchent à prendre le large à 3pts (Fotsis et Padius) mais toutes les tentatives sont autant d’échecs. La solution semble se trouver dans la peinture, Padadopoulos réussissant deux « And 1 » consécutifs. A 48-45 pour les Russes et 10 minutes à jouer, le dernier quart-temps promet d’être d’une intensité rare. C’est la caractéristique principale d’un match qui ne se joue pas sur le talent, le stress d’une finale s’alliant au jeu rugueux pratiqué par les deux formations.
4e QT :
Statut quo pour le début du money-time... 1 seul panier marqué dans chaque camp mais Papadopoulos monte en puissance. Hyper gênant en défense, hyper pesant en attaque, il enfonce à l’intérieur ou réoriente le jeu sur ses ailiers, le trophée de MVP se rapproche (51-58...) D’ailleurs, le bulletin de vote est ramassé par le monsieur moustachu de l’ULEB... L’Aris a maintenant 10 pts de retard, dans un match à 60pts, ce sera compliqué...
Les joueurs grecs durcissent leur défense alors qu’il ne reste plus que 2 minutes... mais trop maladroits de loin, ils ne peuvent réduire l’écart. Brewer et Castle ont beau se démener, les Russes (Popovic) ne tremblent pas sur la ligne et maintiennent leur avance. La dernière minute ressemble à un jeu de passe à 10, finalement stoppé par Castle, qui commet sa 5e faute et emporte avec lui les derniers espoirs de l’Aris. Salonique n’a plus d’autre fois que de commettre une faute systématique sur chaque remise en jeu russe. L’écart final de 13 pts est sévère, les grecs et leur public auront tout donné...
Le Dynamo Moscou avait la coupe ULEB en vue depuis le début de saison, et avait construit une armada dans ce sens. L’objectif est atteint, la compétition se dote d’un beau vainqueur qui goûtera l’an prochain à la compétition reine, l’Euroligue étant depuis l’an passé la récompense du champion de l’ULEB Cup.
Reportage Photos : Gaëlle Louis