Telle la conquête de l’ouest, qui elle aussi a eu ses pionniers, notre noble sport a connu les siens, quelques européens, un peu rêveurs, qui ont tenté leur chance, mais surtout crée une brèche dans laquelle de plus en plus de joueurs du vieux continent se sont s’engouffrés d’année en année : Detlef Schrempf, Drazen Petrovic, Sarunas Marciulionis, Rik Smits…
Ces noms ne parlent pas forcément à la nouvelle génération de basketteurs en herbe mais grâce à eux le chemin fût tracé, et quel chemin ! Ils ont permis aux scouts US de trouver des pépites d’or qui maintenant enflamment la ligue par leur technicité à toute épreuve
La ligue entame sa deuxième vie, après avoir vécu plus de 50 ans en quasi autarcie, elle s’ouvre aux joueurs du monde entier, et ce n’est que par ce biais qu’elle va continuer à croître et seul le ciel est sa limite !
Il y a quelques années on évoquait l’idée de franchises NBA en Europe, mais le phénomène inverse se produit, c’est l’Europe, et les autres continents qui vont amener les futurs franchise players des équipes de la ligue.
- Emanuel Ginobili
- Source : AP Photo
Après le 3ème départ de sa majesté Jordan, la ligue se devait de trouver de nouveaux icônes afin de continuer son expansion commerciale, mais n’est pas Jordan qui veut, et malgré les excellents joueurs américains actuels, ceux-ci n’arrivent pas à la cheville du grand Mike en terme d’impact commercial, et les ventes de produits dérivés sont en chute libre, or ce bon David Stern a bien compris que quand un marché arrive à saturation, il faut agrandir le marché et pour agrandir le marché il faut attirer des consommateurs, et comment attirer des consommateurs ? Et bien il faut que les consommateurs soient attirés par le produit et puissent dans le cas du basket, s’identifier aux joueurs. Et forcément les petits français que nous sommes s’identifient plus volontiers à un joueur frenchy qu’à un joueur US, et l’équation est la même pour tous les pays du monde. Les ventes de maillots floqués aux noms de Nowitzki, Ginobili, Parker ou Najera, explosent dans leur pays respectifs, et plus les nationalités des joueurs de la ligue seront nombreuses, plus des marchés économiques s’ouvriront.
Donc il est indéniable que le basket a beaucoup a gagner à cette internationalisation en terme de qualité du jeu pratiqué, mais le basket en tant que sport n’est pas le seul gagnant ; Des messieurs très intelligents assis dans leur bureau de la 5ème avenue à Big Apple ont bien compris que la puissance médiatique et financière de la ligue passée forcément par là !!