Heureusement qu’ils étaient qualifiés au Final Four les grecs car sinon la toujours magnifique O2 Arena de l’est londonien aurait été bien silencieuse. Moscou parti mieux et plus vite, c’est dans une ambiance digne de la Semaine des As paloise que la partie débutait. Mauvaise idée de compter sur le public local pour compenser le vide laissé par les grecs et les espagnols, peuples habitués à venir en masse mais qui ont probablement d’autres priorités financières en ce moment.
Bref, bien que flanqués comme le veut la coutume de supportrices au physique complètement hallucinant pour agrémenter les tribunes courtside, les russes auront existé pas plus de 5 minutes. Plus agressifs, plus patients, les reds ont ensuite déroulé pour compter jusqu’à 20pts d’avance. Construit de manière progressive, le fossé reflète pourtant bien la différence béante existant entre les deux équipes sur ce match.
Avec une infinie patience, Ettore Messina a répondu, la plupart du temps en plusieurs langues, à des questions venues d’une autre galaxie de la part de journalistes décidément bien peu inspirés. Dès la mi-temps, la saison moscovite était terminée. Milos Teodosic, dont on espérait un sursaut digne de lui en fin de match, n’a jamais vu le jour dans cette partie.
Ce n’était d’ailleurs pas le jour des MVP de l’Euroleague, Spanoulis n’étant que rarement à son avantage également. Maladroit (3/12), le grec aura sorti l’un ou l’autre panier de classe mais aura moins pesé que le grand bonhomme du match, l’américain Kyle Hines (13pts 10 rebds et une énergie de tous les instants qui aurait fait grand bien au CSKA).