Encore un match où il ne faisait pas bon partir trop vite... Plus inspirés, les Blaugrana ouvrent le bal et profitent de la forme étincelante d’un Juanca Navarro en feu. S’offrant un concours de tirs longue distance avec Sergio Rodriguez, l’arrière barcelonais propulse son équipe en tête 18-11 au bout de 10 minutes. Difficile à ce moment de prévoir ce qui allait se passer ensuite...
D’un coup d’un seul, la taille et l’activité d’Ante Tomic, la vista de Navarro ne suffisaient plus. La machine madrilène se mettait en marche, drivée par la mobylette Sergio Llull complètement déchaîné dès son passage au poste de deuxième arrière (10pts dans le Quart). Dépassé, le Barça perdait la période 15-28 et la tendance dessinée au bout de 10 minutes n’était plus qu’un lointain souvenir quand retentissait le buzzer de la mi-temps (33-39).
Navarro avait eu son quart temps, Llull et Rodriguez le leur, le 3ème serait celui de Marcelino Huertas. En drive, à 3pts, sur un pied, il est l’artisan de la remontée catalane qui, venant de concéder 28pts en 10 minutes, n’allait cette fois en lâcher que 9. À lui seul, Huertas avait inscrit 3pts de plus sur la période et Barcelone tenait à nouveau sa finale (51-48).
Illusoire, car la rotation madrilène était plus longue, plus intense. Trouvant enfin Marcus Slaughter, que ça doit changer du Havre,ou encore Jaycee Caroll, au shoot déréglé mais à l’activité incessante, le Real revenait à 63-63 et décidait d’interdire l’accès à son panier, le Barça n’inscrivant que 4pts dans les dernières minutes. Rudy, maladroit mais actif et décisif en défense, envoyait Reyes et Rodriguez sur la ligne. En bon chef d’orchestre (9 passes) , le meneur barbu clôturait la partition de la maison blanche. Le Real a fait forte impression et s’avance en favori vers la finale contre Olympiacos.