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Le génial marathon de Sport+

vendredi 30 novembre 2012, par patnba

Si la NBA a filé vers beIn Sport et n’est plus visible sur les chaînes de Canal Plus, il reste encore la plus grande compétition en Europe. Jeudi soir, sur Sport+, il y avait un marathon télévisuel du plus bel effet mettant en scène beaucoup de Français. S’ils n’ont pas tous été très heureux, ils ont su nous faire plaisir tout au long de ces presque six heures de basket.

Cedevita Zagreb - Anadolu Istanbul

L’autre club de Zagreb, après le Cibona, jouait une partie importante, hier soir. En cas de victoire, il pouvait en effet rester dans la course au top 16. Avec un nouveau coach (le frère de Drazen Petrovic, Aca Petrovic, le remplaçant de Bozidar Maljkovic), les Croates débutaient pied au plancher. Avec un duo étranger, Bracey Wright et... Mickael Gelabale, qui tenait à bout de bras leur équipe à coups de tirs à trois points. Ils termineront tous deux à 25 (3 sur 5 à 3 pts) et 18 points (4 sur 5 à 3 pts) mais n’empêcheront pas l’armada turque de s’imposer avec les deux anciens arrières des Lakers, Farmar (21 pts) et Vujacic (17), faisant le spectacle, agrémenté aussi de quatre joueurs entre 8 et 11 points (Erden, Shipp, Gonlum et Savanovic). Trop forts, ces Turcs !

Maccabi Tel-Aviv - Chalon

Le match avec le moins de suspense, même si les Chalonnais poussèrent les Israéliens dans leurs derniers retranchements. Les Français ont ceci d’énervant : c’est quand tout est perdu et qu’on ne les attend pas qu’ils se réveillent. Le match qu’il fallait ne pas perdre, c’était la semaine dernière face à l’Alba Berlin. Jeudi, ils ont bataillé évidemment, faisant douter l’armada israélienne, mais la victoire était inéluctable. Repassant devant à cinq minutes de la fin, les joueurs de David Blatt ne furent plus inquiétés, déroulant pour s’imposer 78-73.

Partizan Belgrade - Lietuvos Rytas

Peut-être le plus beau match de la soirée, le plus palpitant avec du suspense jusqu’au bout et un Français qui se met en évidence dans le money-time : Léo Westermann. Pour une victoire... 75-74 qui entretient le suspense de la qualification pour les Serbes. L’ex-Villeurbannais, en effet, même s’il n’a pas pesé dans les stats (seulement 5 points), a conduit les siens à la victoire dans les ultimes minutes avec pas moins de trois passes vraiment décisives dont une sur contre-attaque avec un alley-hoop à l’inspiration du plus bel effet pour l’Américain Gordon. Ou encore cette pénétration conclue par une passe géniale pour l’un de ses partenaires dans la "peinture". S’il n’avait pas joué la semaine dernière en Russie (avec une défaite sévère à la clé) à cause d’une entorse, Westermann a fait un retour tonitruant en conduisant son équipe à la victoire et peut-être au top 16.

Caja Laboral - Milan

Dernier match de ce marathon avec des Basques mal en point en Euroligue. Et qui venaient de licencier leur coach Dusko Ivanovic (remplacé par Zan Tabak). S’ils n’avaient qu’un minime espoir de se qualifier pour le sweet sixteen, ils l’ont saisi. Avec un Français héros du match. Mais ce Frenchie, ce ne fut pas Fabien Causeur, scotché sur le banc après un passage éclair de seulement 8 minutes pour aucun point. Non, le sauveur fut Thomas Heurtel. L’ancien Strasbourgeois, à la mène d’une équipe en plein doute, allait ramener son équipe dans la course lors du quatrième quart avec trois paniers consécutifs dont un trois points. Distancés de 14 points à la mi-temps par des Milanais séduisants et menés par Keith Langford (16 points), il fallut un San Emeterio explosif, un Lampe combatif et Heurtel donc pour voir les Basques revenir petit à petit et s’imposer sur un trois points de Lampe avec... le plexi et une pénétration fort à propos de Heurtel.

Une soirée Euroligue à renouveler donc car le suspense, l’intensité (Chalon aurait sûrement encore plus souffert s’il n’était tombé dans un groupe pourtant facile comme le sien) furent à la hauteur hier soir. En tout cas, des matches de très haut niveau, comme en voit rarement... en NBA.